France-Soir, qui annonce mardi le lancement d’un “syndicat” de clients de prostituées en prévision du débat de cet automne à l’Assemblée nationale sur leur pénalisation, donne la parole à Danielle Bousquet, députée PS des Côtes d’Armor et à Guy Geoffroy, député UMP de Seine-et-Marne, dont le rapport parlementaire préconise cette solution : “nous allons proposer une résolution en octobre, et déposer dès son adoption une proposition de loi qui créera notamment un délit pour les clients” car “le corps humain n’est pas une marchandise”. Alors que les femmes qui font le trottoir par choix “sont en minorité, de moins en moins nombreuses et de plus en plus âgées”, “la plupart aujourd’hui sont étrangères, issues de réseaux mafieux et subissent les pires sévices, d’après les associations”. Légaliser la prostitution comme en Espagne ou en Belgique, la Présidente et le rapporteur de la mission d’information sur la prostitution en France n’y pensent même pas. Ces pays “ont créé un formidable appel d’air pour nourrir toutes les mafias. Comment expliquer sinon qu’il y ait dix fois plus de prostituées en Espagne ou en Belgique ?” s’interroge Guy Geoffroy qui refuse de “permettre officiellement de disposer de femmes moyennant finance”.