Rick Perry, gouverneur du Texas depuis 2000, le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis (derrière la Californie), a annoncé samedi sa candidature devant 700 militants conservateurs rassemblés à une convention organisée en Caroline du Sud par la plate-forme conservatrice RedState.com. “En Amérique, les citoyens ne sont pas les sujets du gouvernement. Le Gouvernement est le sujet des citoyens” a-t-il rappelé dans son discours consacré presque exclusivement à l’économie et à l’emploi. “L’Amérique n’est pas brisée. C’est Washington D.C. qui est brisée. Nous avons besoin de budgets à l’équilibre, de baisses d’impôts, de moins de régulations et d’une réforme de la justice civile”.
537 500 emplois créés en 5 ans. Rick Perry a mis l’accent sur son expérience de fermier, un mode de vie “centré sur le travail acharné, la foi et l’épargne”. Le candidat déclaré à l’investiture républicaine bénéficie d’un bilan impressionnant : ces cinq dernières années, le Texas a créé à lui tout seul 73,4% du total des nouveaux emplois aux Etats-Unis. L’Etat de l’étoile solitaire est d’ailleurs l’un des rares à disposer d’un budget à l’équilibre depuis une décennie. Les détracteurs de Perry soulignent qu’il a licencié 10% des enseignants du public pour y arriver. Selon Michael Reagan, le fils de Ronald, “la vision politique de Reagan vit au Texas” (The Washington Times du 24 juin 2011).
Se déclarant samedi “persuadé de l’emporter”, Rick Perry a réussi à voler la vedette aux autres candidats à l’investiture (Romney, Bachmann, Paul, Gingrich, Pawlenty…) qui s’affrontaient à l’“Ames Straw Poll”, un vote de paille organisé par le Parti républicain dans l’Iowa auquel ont participé 16 892 personnes, un peu plus que prévu (ce qui pourrait avantager Michele Bachmann). Ce coup médiatique dénote “une maîtrise des campagnes électorales”, observe le blog des Amis français du Parti républicain, qui note qu’“un phénomène Perry est en train de naître sous nos yeux”.
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