Quel (auto) entrepreneur ne s’est pas vu incité à adhérer au “Répertoire des Sociétés et des Indépendants” (RSI, site) peu après la création de son activité ? Le courrier est envoyé par le “Centre de Gestion” du RSI. Initiales faisant immanquablement penser au Régime Social des Indépendants (site), courrier sobre, ton impératif (“Merci de compléter les champs manquants et de nous retourner le bulletin d’adhésion dans les plus brefs délais”), somme importante à régler (ex : 249 euros, 299 euros, 652 euros, 1 259 euros… pour figurer un an dans un annuaire comme il en existe des milliers sur la toile) n’ont pas plu au Jury de Déontologie de la Publicité. Le RSI “ne respecte pas les principes déontologiques relatifs à l’identification et à la loyauté de la publicité” a-t-il estimé le 18 mai 2011, “[demandant] au Directeur général de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité de prendre toutes mesures de nature à mettre fin à cette pratique”. Bien sûr, le RSI précise en bas en tout petit qu’il s’agit d’une “offre facultative” et au dos du courrier que “cette prestation n’a aucun caractère officiel et est destinée uniquement à un but publicitaire”. Cela n’empêche pas certains particuliers impressionnés par l’aspect officiel du courrier et par le ton employé par la société de payer… Leur entourage les y a bien souvent préparés psychologiquement (“Tu créés ton entreprise ? Tu verras, tu n’as pas fini de payer !”). Pire : “l’abonnement quadrimestriel” à ce registre “est renouvelé automatiquement pour une nouvelle durée identique, par tacite reconduction, à défaut de dénonciation par le souscripteur par lettre recommandée avec avis de réception dans un délai de 1 (un) mois avant le terme du contrat” !
La Société de Référencement sur Internet (SRI) joue aussi sur la confusion avec son “bulletin de cotisation” (devant “être déposé au plus tard le…”), comme Infos-Siret, EUR Enregistrement Communautaire ou Inforegistre (“merci de remplir le formulaire d’enregistrement et le retourner sous 15 jours (en rouge, ndlr) avec son règlement de…”). Ces documents ambigus ont été regroupés ici. Sans parler des relances téléphoniques de certaines entreprises dont les employés vont jusqu’à vous insulter en cas de refus ou si vous critiquez leurs méthodes ! Ou des tentatives de censure auprès de l’hébergeur, des fois que l’entrepreneur qui a casqué pour (presque) rien en retour, décide d’en parler sur son blog perso…