Pour ceux qui en auraient encore douté, nous en sommes bien revenus aux heures les plus sombres de l’Ancien Testament, barbarie et primitivité en sont les parfums (aujourd’hui, on y ajoute une bonne dose d’hypocrisie), et, corollaire à ce phénomène, la loi du talion règne sur la planète.
Dans cette nouvelle Babel mondialisée la confusion est maîtresse, et, exemple parmi tant d’autres, on y appelle justice ce qui est vengeance. Que l’on nous comprenne bien, nous n’avons aucune sympathie particulière pour Ben Laden ou Mouammar Kadhafi, mais les accuser et les exécuter (que l’on se souvienne du terrible Saddam Hussein et de ses armes de destruction massive) sans autre forme de procédure ressemble plus à un règlement de compte entre gangs ou tribus qu’à une réelle et équitable procédure de justice.
Dans ce monde en déroute, on assume aussi que le crime est héréditaire, et l’on élimine donc sans autre état d’âme enfants ou petits enfants. Ce qui est à la fois absurde et dangereux : on ôte ainsi la possibilité d’une réparation ou d’une rédemption. Rappelons l’histoire du père Théophane Vénard qui fut martyrisé au Tonkin en 1861 par le roi Tu-Duc. Eh bien, ainsi que le père Vénard le savait, son martyr pour apporter la Foi aux Annamites ne fut pas vain, puisqu’aujourd’hui même, entre autres conséquences, parmi les descendants directs du roi Tu-Duc figurent en France un prêtre de la FSSPX et trois religieuses de la Tradition. Que se serait-il passé si l’entière famille du roi Tu-Duc avait été éradiquée ?
A l’annonce de la mort de Ben Laden, les gens sont descendus dans la rue pour fêter l’événement, nous dit-on. On peut s’interroger sur ce que représente une telle manifestation. Le jour précédent Jean-Paul II avait été béatifié et l’on aurait pu s’attendre à ce que des foules en liesse, respectueuses et dignes, se rassemblent en divers points du globe, eh bien non. Elles sont en revanche descendues telles des regroupements d’individus hystériques et infantilisés pour célébrer le sang versé comme une victoire sportive. (Nous n’entrons pas ici dans la question de la validité du processus de béatification de Jean-Paul II, nous ne faisons que rapprocher deux événements médiatiques : la mort de Ben Laden, la béatification de Jean-Paul II).
Le grand héros de tout ceci est, à la mode américaine, le métis Obama qu’on affuble à l’occasion des qualités et des vertus les plus éblouissantes – nul doute que cette marionnette qui favorise la sensiblerie va nous annoncer l’administration de quelques pilules particulièrement dures à digérer.
Le monde est en complète décomposition, la chose s’accélère, ce n’est pas une question du poids des ans que chacun porte, on peut le constater chaque jour, et dans cette spirale infernale nous sommes bien loin de l’esprit de la chevalerie et des idéaux de l’Occident Chrétien
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