Normal de constater qu’à l’ère où tout doit être lisse, masqué, bien rangé, bien pensant, pas dérangeant, pas expressif, pas de vagues, pas de marques, pas de signes ostentatoires, pas de pas de travers, surtout pas bouger, et enfin, alors, quoi ! Surtout pas de désespoir. On ne veut pas le voir, on ne veut pas l’entendre, on ne veut pas le respirer. Le noir fait peur, le deuil est banni. Oui, le désespoir existe, comme notre misère incommensurrable, et non, les désespérés ne sont pas dérangés. Ils ont simplement laissé l’obscurité absorber leur sentiment de vide, sentiment qui n’a pas été transformé au contact de la lumière, que nous, pauvres types, étions chargés de leur rappeler.
Le désespoir est un gouffre qui dévore de l’intérieur, particulièrement les âmes qui cherchent le vrai sens de leur vie. Alors oui, c’est paradoxal. Comme la Croix et les odeurs de poubelle du Calvaire, comme les souffrances du Christ et la Rédemption, comme notre misère appelée à la sainteté. Dominique Venner m’a beaucoup apporté, qu’il repose en Paix… Et que ceux qui le qualifient de “dérangé”, commencent à étudier un dix-millième de son immense savoir. Et surtout, qu’ils apprennent que l’Espérance, la vraie, la seule, c’est le désespoir surmonté. Et non d’inutiles concessions, démarchages, plan de communications et autres pharisâneries.
À Dieu Dominique.
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