Après être parvenue à juguler les flux énormes flux migratoires (plus de 400.000 clandestins de janvier à octobre 2015) en construisant une barrière à ses frontières avec la Serbie et la Croatie, la Hongrie est de nouveau confrontée à une hausse de la pression migratoire.
Migrants interceptés à Ásotthalom par la garde-champêtre Nombre de migrants interceptés chaque jour en Hongrie (source : police.hu)Depuis le début du mois de février, ce sont entre 50 et 120 migrants qui pénètrent illégalement le territoire hongrois, principalement depuis la frontière hungaro-serbe. Ce qui signifie également endommager et franchir la barrière.
La barrière endommagée à la frontière hungaro-serbeComparé aux autres pays “officiels” de transit (Grèce, Macédoine, Serbie, Croatie, Slovénie), le nombre de migrants est certes limité. Mais son augmentation est significative des flux en augmentation pour l’année 2016.
La Macédoine ayant choisi de bloquer l’accès aux migrants qui ne viennent pas d’Irak, de Syrie ou d’Afghanistan (ou ne disposant pas de documents d’identité de ces pays, le trafic de documents étant monnaie courante), les migrants des autres pays tentent leur chance avec des passeurs qui les conduisent jusqu’à la frontière hongroise.
Pour faire face à la poursuite et l’augmentation des flux migratoires vers l’Europe, le Premier Ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré lors d’une réunion du groupe de Visegrád (Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie) qu’une seconde ligne de défense devait être établie, avec une barrière aux frontières gréco-macédonienne et gréco-bulgare. L’incapacité ou l’absence de volonté de la Grèce de stopper le flux de migrants qui arrive chez elle via la Turquie semble ainsi acté.
Orbán a ajouté que selon lui, jusqu’à 40 millions de personnes qui sont actuellement des personnes déplacées par les conflits dans le monde pourraient être incitées à venir en Europe, puisque les portes sont grandes ouvertes.
La Hongrie s’est déclarée disposée à apporter une assistance technique et humaine pour la construction de ces barrières.
Réunion pour le 25ème anniversaire du groupe de Visegrád, à laquelle la Macédoine et la Bulgarie étaient également conviées.
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