L’autoproclamée catholique “pieuse” Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a écrit à Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco, pour le dissuader d’intervenir à la “March for Marriage” organisée le 19 juin 2014 (Cf. notre article), qu’elle qualifie de “venin se faisant passer pour de la vertu”.
« Nous partageons l’amour de la foi catholique et de notre ville de San Francisco”, écrit Nancy Pelosi à Mgr Salvatore Cordileone, dont l’archidiocèse compte 560 000 membres. Malgré (à cause de ?) la situation sociologique particulière de San Francisco qui compte 15% d’homosexuels, l’homme d’Église est en pointe dans le combat pour la défense du mariage.
Selon Nancy Pelosi, certains des participants de la March for Marriage montreraient “du mépris et de la haine envers les personnes LGBT”. La politicienne démocrate cite aussi la fameuse phrase du Pape François, “Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?”, sans qu’on comprenne le rapport avec la dénaturation du mariage et oubliant opportunément de rappeler l’opposition du Saint-Père, lorsqu’il était évêque en Argentine, à toute atteinte au mariage.
Ce n’est pas la première fois que Nancy Pelosi utilise sa “foi catholique” pour tenter de défendre des positions contraires à l’enseignement traditionnel et constant de l’Église, comme en 2008 et en 2013, lorsqu’elle avait déclaré que l’avortement était permis par l’Église, allant même – la deuxième fois – jusqu’à le qualifié d’acte “sacré” !
Comment y voir autre chose qu’une signature du Prince du mensonge ? Mgr Salvatore Cordileone, lui-même, ne s’y trompe pas : “L’attaque ultime du Malin porte sur le mariage”, affirme-t-il.
Le prélat avait contribué à lever plus d’un million et demi d’euros en 2008 lors du référendum californien sur la Proposition 8 gagné par les défenseurs de la famille mais invalidé par des juges activistes.
Dans une lettre récente où il défend sa participation à la “March for Marriage”, il souligne que le mariage se trouve dans “un moment critique” et dénonce le rôle actuel des “tribunaux fédéraux”. La marche du 19 est “un moyen important dans la promotion et la défense du mariage pour le bien de notre culture” mais aussi une manière “de prier pour nos gouvernements fédéraux et d’État, et d’être solidaire avec les personnes de bonne volonté”.
La semaine dernière, le maire de San Francisco, Ed Lee, le lieutenant-gouverneur Gavin Newsom et d’autres leaders religieux progressistes de la baie lui ont solennellement demandé de ne pas se rendre à la “March for Marriage”. Une pétition signée par 20 000 personnes l’invite également à décommander l’invitation.
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