Selon Minute du mercredi 18 février,
“jusqu’à la semaine dernière, Stéphane Tiki, qui était encore le président des Jeunes Populaires, les jeunes de l’UMP, affichait un superbe CV. Il disait être “consultant à la Chambre de commerce internationale”. Il le disait et, bien plus grave, il l’écrivait. C’est ce poste, “consultant à la Chambre de commerce internationale”, qu’il disait occuper à ses 329 relations sur Linkedin, le réseau social professionnel qui permet à chacun de se valoriser et de nouer des contacts pour dénicher des opportunités de carrière.
Exit le poste qui faisait sérieux !
Sur Linkedin, Stéphane Tiki vient en effet de modifier son CV. Son travail supposé à la Chambre de commerce internationale, qu’il présentait comme étant son activité principale sinon unique, a disparu! Il ne mentionne plus rien depuis son stage à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) en 2011-2012.
Précisons que quiconque crée un profil sur Linkedin s’engage (article 8.2 des conditions d’utilisation) à ne pas « présenter de manière inexacte [ses] diplômes et postes précédents ou actuel » (voir ci-dessus nos captures d’écran « avant » et « après »).
Sur son CV, Stéphane Tiki dit maintenant exercer l’activité de « conseil en entreprises et relations internationales », sans autres précisions. Il faut se reporter à ses interviews pour apprendre qu’il serait auto-entrepreneur (espérons que sur la première page du formulaire de déclaration de son activité, il a bien mentionné sa véritable nationalité…).
Aurait-il été viré, ces derniers jours, de cette chambre de commerce ? La Chambre de commerce internationale est une très ancienne et très noble institution sise à proximité du Trocadéro et dont le comité français, qui dispose de ses propres bureaux dans le quartier de La Madeleine, est présidé par le banquier Gérard Worms, vice-président de Rothschild Europe. A son conseil d’administration sont représentées les plus grandes sociétés, de L’Oréal à Thalès en passant par Bouygues ou Air Liquide.
Tiki inconnu au bataillon
Si Stéphane Tiki a soudain modifié son CV, ce n’est pas parce qu’il a été remercié par son employeur… qui ne l’a jamais été. C’est par crainte d’être la cible d’une nouvelle accusation : celle d’avoir un peu (beaucoup) gonflé son curriculum vitae en s’affublant d’un poste destiné à lui donner une surface sociale à la hauteur de l’image qu’il voulait donner de lui-même. Et comme il savait que nous continuions à travailler sur sa belle biographie, il devenait urgent d’agir. Peut-être n’avions-nous
pas encore vu son profil Linkedin? Eh si… Et nous n’avons pas été les seuls puisqu’il a eu la mauvaise idée d’accepter parmi ses relations sur Linkedin bon nombre de jeunes (et moins jeunes) de l’UMP… qui n’ont jamais cru à cette fable et en rigolent encore.
La Chambre de commerce internationale, que nous avons bien sûr contactée, n’a pas trouvé trace d’un emploi occupé par Stéphane Tiki. Ni au jourd’hui, ni hier… Ni comme « consultant », ni pour tout autre travail. « Ce nom ne nous est pas connu. » « Sauf par le journal » blague un de nos interlocuteurs.
A-t-elle pu faire appel à sa science ne serait-ce que ponctuellement, comme « consultant » ? « On pense que probablement pas. » Ce qu’elle peut affirmer est qu’une collaboration occasionnelle, par on ne sait quel mystère du relationnel parisien – ou camerounais –, ne l’autorisait de toute façon pas à se réclamer de la Chambre de commerce internationale.”
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