Le parlement croate s’est prononcé en faveur de l’organisation le 1er décembre d’un référendum sur un amendement à la constitution pour définir le mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme. Un tel vote populaire avait été réclamé par quelque 750 000 citoyens (sur les 4,3 millions que compte le pays) dans une pétition organisée par le collectif U ime obitelji « Au nom de la famille ». Malgré l’opposition très forte du gouvernement socialiste et des médias dominés par les idées de la gauche libertaire, le parlement croate a finalement avalisé la tenue du référendum par 104 voix contre 13 (et 5 abstentions).
La question qui sera posée aux citoyens est la suivante : « Êtes-vous favorable à l’ajout dans la constitution de la République de Croatie d’une disposition stipulant que le mariage est une union pour la vie entre une femme et un homme ? ».
Le gouvernement socialiste et le président Ivo Josipović veulent instaurer des unions civiles pour les duos homme-homme et femme-femme en leur donnant les mêmes droits qu’aux couples mariés, exception faite du droit d’adopter des enfants. Les organisateurs de l’initiative citoyenne et l’opposition de droite craignent cependant que l’Union européenne, dont la Croatie est membre depuis le 1er juillet dernier, n’exerce à l’avenir des pressions pour redéfinir le mariage et permettre l’adoption. D’où l’idée d’inscrire la nature du mariage dans la constitution. Quel que soit le taux de participation, le résultat du référendum devra être respecté par le parlement.
Si les Croates approuvent la proposition d’amendement à la constitution, leur pays sera désormais le onzième pays du continent (et le sixième de l’UE) à définir dans sa loi fondamentale le mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme. Les dix autres sont la Biélorussie, la Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie, le Monténégro, la Pologne, la Serbie et l’Ukraine.
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