Dénaturation du mariage : l’étrange sortie de Mgr Hippolyte Simon

Interrogé sur le site de la CEF, Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président sortant de la Conférence des évêques de France, vient de déclarer« on ne peut pas rester tout le temps en train de contester une loi. En ce qui concerne le mariage, la nouvelle législation en France ne change rien pour les catholiques. La loi de séparation de 1905 entre l’Église et l’État garantit que chaque Église, chaque communauté religieuse s’organise selon ses propres lois».

Interrogé en tant que responsable de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, Olivier Drapé souligne qu’à ses yeux, « Mgr Simon n’a certainement pas voulu dire que les catholiques et les citoyens français devaient accepter avec résignation des lois intrinsèquement mauvaises, qui sont  de véritables « structures de pêché »… Cela serait tout à fait contraire à l’enseignement social de l’Église. Le Catéchisme de l’Église catholique insiste en effet sur la nécessité « d’apporter aux institutions et aux conditions de vie, quand elles provoquent le pêché, les assainissements convenables pour qu’elles se conforment aux normes de la justice et favorisent le bien au lieu d’y faire obstacle » (n° 1 888). Nul ne songe d’ailleurs à reprocher à Nelson Mandela d’avoir contesté, cinquante années durant, c’est-à-dire jusqu’à leur abrogation, les lois racistes sur l’apartheid en Afrique du sud… ».

Le responsable de l’Observatoire sociopolitique diocésain fait par ailleurs observer que « la loi Taubira modifie en profondeur le code civil et les règles de la filiation, non seulement pour les catholiques mais pour l’ensemble des citoyens français », que « la séparation de l’Église et de l’État à laquelle se réfère Mgr Hippolyte Simon ne saurait être interprétée dans le sens d’une séparation de la loi morale et des lois civiles » et que « les catholiques ne sont pas seulement concernés par la défense des intérêts propres à leur communauté religieuse mais ont bien évidemment un rôle irremplaçable à jouer en vue du bien commun de la société dans laquelle nous vivons. »

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100 Comments

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  • Rom Dyli , 14 juillet 2013 @ 11 h 30 min

    La meilleure des solutions déjà évoquée sur ce blog: la privatisation du mariage comme dans la grande majorité des pays: on n’a plus l’obligation de se “marier” à la mairie. Le mariage à l’Eglise vaut mariage civil également.

    Qu’une autre personne souhaite se “marier” devant un druide c’est son problème. Qu’on ne me force plus de passer devant la ripoublique maçonnique pour me marier.

  • jean bombers , 14 juillet 2013 @ 11 h 53 min

    Vivement que cette generation mou du genou 68-tarde passe le relai aux jeunes, plus croyant qu’eux…

  • etienne legras , 14 juillet 2013 @ 12 h 26 min

    La deuxième naissance du Christ ???

  • Paul , 14 juillet 2013 @ 13 h 15 min

    Hippolyte Simon, encore un 68tard à la merci du diable, tiède à vomir?

  • Sully , 14 juillet 2013 @ 15 h 15 min

    Au lieu de gémir , passez à l’orthodoxie et laissez tomber l’église romaine !!

  • esprit libre , 14 juillet 2013 @ 15 h 18 min

    Pardonnez ma familiarité d’un instant mais je trouve que, dans ce petit commentaire en forme de jeu de mots, vous avez “la pêche”, dans un ton savoureux comme une pêche de vigne…

  • C.B. , 14 juillet 2013 @ 15 h 20 min

    “La loi de séparation de 1905 entre l’Église et l’État garantit que chaque Église, chaque communauté religieuse s’organise selon ses propres lois”
    Puis-je en conclure que les jeunes en âge de recevoir le sacrement de mariage ne sont plus soumis à la prétention de la République de leur imposer de passer préalablement par la case “mairie”?
    Après tout, le mariage civil, pour des catholiques, n’a guère de sens (par comparaison avec le sacrement de mariage); s’il apporte des avantages, pourquoi ne pas en bénéficier, mais au moment où on le juge opportun, pas préalablement à la réception d’un sacrement.

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