Une dépêche de l’AFP parue la semaine dernière et reprise par différents journaux et sites (ici sur Atlantico) informait que l’OFPRA avait accordé l’asile politique à la militante d’extrême-gauche «menacée de poursuites en Ukraine pour avoir découpé à la tronçonneuse une croix orthodoxe. Une action pour dénoncer la condamnation du groupe Pussy Riot, qui avait chanté une “prière punk” contre le président Poutine dans une cathédrale orthodoxe.»
Une petite précision s’impose qui n’est pas innocente puisque l’asile a été accordé à une personne venue en France en août 2012 avec un visa touristique pour fuir des poursuites dans son pays après avoir commis un délit de droit commun. Une personne qui n’a jamais été expulsée malgré ses activités qui n’avaient rien de touristiques et qui étaient donc sans rapport avec son visa. Inna Shevchenko elle-même affirme avoir demandé l’asile en France pour faire de notre pays la base arrière des Femen.
La petite précision qui s’impose, donc, c’est que la fameuse croix orthodoxe, située en plein centre de Kiev, la capitale, avait été érigée en mémoire des victimes du NKVD (devenu plus tard le KGB) et qu’elle se trouvait devant le « Palais d’Octobre » qui avait servi dans les années 1917-41 de prison pour les opposants au régime soviétique et où avaient eu lieu des exécutions de masse. Les Femen et leur leader Inna Shevchenko n’ont certainement pas choisi la croix à saccager au hasard puisqu’elles tirent clairement leur inspiration de la tradition bolchevique. Là où les communistes voulaient créer un homme nouveau en propageant la révolution socialiste, elles souhaitent créer une femme nouvelle.
«FEMEN – c’est le nom de la femme nouvelle
FEMEN – ce sont les nouvelles Amazones, capables d’ébranler les fondations du monde patriarcal par leur intellect, le sexe, l’agilité, de répandre le désordre, d’apporter la névrose et la panique dans le monde des hommes…»
Voici ce que les Femen disent d’elles-mêmes sur leur site Web.
Voici le genre de personne à qui le gouvernement socialiste français accorde en 2013 l’asile politique.
C’est un peu comme si un militant d’extrême-droite français saccageait à la tronçonneuse un mémorial érigé en souvenir des victimes du nazisme pour protester contre la condamnation d’un groupe de jeunes antisémites qui auraient profané une synagogue et que ce militant obtenait l’asile politique en Ukraine. Ici c’est une militante d’extrême-gauche ukrainienne qui a saccagé un mémorial érigé en souvenir des victimes du communisme pour protester contre la condamnation d’un groupe de jeunes christianophobes qui avaient profané une église orthodoxe. Cette militante a obtenu l’asile politique en France.
Présentation des FEMEN sur leur site www.femen.orgLire aussi :
– Communisme et nazisme, les deux branches radicales du socialisme
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