Pour rappel, cette initiative lancée au printemps 2012 a pour but d’interdire à l’UE de financer les avortements et la recherche sur les embryons humains. La Commission européenne va donc devoir organiser des auditions publiques sur la question et publier au Journal Officiel de l’UE les motifs de sa décision de proposer ou non au Parlement européen une législation allant dans le sens voulu par les signataires de l’initiative. Si les conditions sont d’ores et déjà remplies à la fois en termes du nombre minimum de sept États membres avec la quantité requise de signatures (onze pays satisfont déjà à cette exigence) et du seuil des un million de citoyens européens signataires, les promoteurs de l’initiative veulent continuer de collecter un maximum de signatures d’ici à la fin du mois d’octobre. Il s’agit pour eux d’être sûrs d’avoir le nombre de signatures demandé même si une partie des formulaires recueillis s’avèrent avoir été mal remplis et de faire pression sur la Commission européenne grâce au soutien du plus grand nombre de citoyens. L’initiative sur l’accès à l’eau avait obtenu 1,8 million de signatures. La protection de l’enfant conçu en recueillera-t-elle autant, voire plus ?
C’est la Cour de Justice de l’Union européenne qui a enfoncé récemment le premier coin dans l’attitude pro-avortement et pro-recherche sur les embryons de l’UE. Avec l’arrêt prononcé en octobre 2011 dans l’affaire «Brustle c. Greenpeace», la CJUE a en effet reconnu l’évidence : la vie humaine commence à la conception et l’embryon mérite déjà que soient respectées sa dignité et son intégrité. Avec l’initiative citoyenne européenne « Un de Nous », les organisations pro-vie veulent pousser l’avantage en interdisant à l’UE de financer les projets et les organisations qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité de l’être humain au stade embryonnaire et fœtal. Outre une interdiction de financer avec les fonds européens la recherche sur l’embryon, il s’agit de ne plus subventionner avec le budget de l’UE des organisations comme le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Fédération Internationale du Planning Familial (IPPF) et Marie Stopes International (MSI) qui financent ou organisent elles-mêmes des programmes d’avortements dans les pays du tiers-monde, parfois sous couvert de « régulation du cycle menstruel » (en aspirant le contenu de l’utérus sans s’assurer au préalable que le retard des règles n’est pas lié à une grossesse, notamment dans les pays où l’avortement est interdit) ou de « contraception d’urgence » (post-fécondation). On peut ainsi lire dans les rapports de ces organisations sur l’utilisation des fonds européens que MSI s’est par exemple servi de ces fonds pour financer 6 807 avortements au Cambodge en 2006 et 12 278 opérations de « régulation du cycle menstruel » au Bangladesh en 2007. L’IPPF a utilisé 1,7 millions d’euros pour fournir 1 102 « kits de contraception d’urgence » en Bolivie, au Guatemala et au Pérou en 2005 et 1,45 millions d’euros pour des « régulations des cycles menstruels » au Bangladesh.
Ainsi, outre le financement des programmes de recherche sur l’embryon, l’UE finance indirectement des dizaines de milliers d’avortements dans le monde alors qu’elle n’a aucune compétence en matière de légalisation de l’avortement et que dans certains États membres l’avortement sans raisons médicales sérieuses est un crime puni par la loi.
Comment signer l’Initiative Citoyenne Européenne «Un de Nous»?
- Sur internet : http://www.undenous.fr/
- Sur le formulaire papier autorisé par la Commission européenne, à faire photocopier en nombre pour diffusion, ainsi que le tract. Indiquez votre nom et prénom, résidence permanente, date de naissance, nationalité, numéro de la carte d’identité, la date et signez. La récupération de votre adresse est strictement interdite par la réglementation visant la mise en œuvre de l’initiative citoyenne européenne. Une fois complétés, ces formulaires doivent être envoyés à la Fondation Jérôme Lejeune, Opération Un de Nous, 37 rue des Volontaires à 75015 Paris (France).
Pour en savoir plus, lire la présentation de l’initiative citoyenne européenne «Un de Nous» ou aller sur le site www.undenous.fr ou www.oneofus.eu pour les autres langues (avec des informations plus complètes que dans la version française).
Ci-dessous les statistiques de collecte des signatures au 11 septembre sur la base des chiffres publiés sur le site de l’initiative Un de Nous :
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