Nouvelles de France vous propose ce témoignage de Martin, membre du service d’ordre chargé de la sécurité avenue Malakoff, au niveau de la rue Pergolèse, avec une quinzaine d’autres personnes lors de la Manif pour Tous du 24 mars 2013 :
“Deux personnes ont forcé notre barrage constitué d’une dizaine de volontaires se tenant les mains, bousculant violemment les femmes d’une équipe d’accueil qui s’était jointe à nous au point qu’elles se sont retrouvées à terre. Âgés de 35-40 ans, assez grands, ils étaient respectivement habillés d’une doudoune un peu sportive et d’un blouson en jean. À trois volontaires de la sécurité de la LMPT, nous nous mettons à leur courir après. “Laissez-nous, on fait ce qu’on veut, dégagez !”, nous disent-ils. Nous nous plaçons devant eux, torse contre torse, pour les empêcher de rejoindre la Grande Armée. Là, ils exigent que nous leur donnions notre carte nationale d’identité. Nous refusons tant qu’ils ne nous montrent leur carte de police. “Vous connaissez la DCRI ?” nous répond l’un d’entre eux tandis qu’ils ne se décident pas à nous prouver leurs dires. Un de mes amis appelle le chef d’équipe tandis qu’eux appellent ou font semblant d’appeler les forces de l’ordre pour demander une voiture. C’est alors que les deux individus deviennent violents, l’un me donnant des coups de poings dans le ventre et me poussant contre une voiture, l’autre agrippant un passant venu filmer ou photographier ce qu’il se passait. Je demande au passant d’une soixantaine d’années de partir. Je plaque celui qui m’a poussé et l’immobilise contre une voiture tandis que l’autre est mis à terre et coincé contre le sol par deux amis. Nous n’avons toujours aucune preuve qu’il s’agit de flics en civil. Finalement, nous les laissons se dégager et partir vers l’avenue Malakoff. Nous les suivons pour vérifier qu’ils ne cherchent pas à semer le trouble. Je croise un policier qui refuse d’intervenir. Avec quelques amis, je recoincerai un peu plus loin, sur l’avenue Foch, un des deux gars.
Le 28 mars, lorsque François Hollande se rend au JT de France 2, je vois une policière en civil, reconnaissable grâce à son oreillette son brassard, discuter avec l’homme avec qui je me suis battu quelques jours plus tard. Je n’en sais pas plus…”
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