L’Inter-LGBT veut criminaliser la critique d’un comportement

Dans un entretien accordé au trimestriel Charles paru en avril, Christine Boutin déclare :

« Je n’ai jamais condamné un homosexuel. Jamais. Ce n’est pas possible. L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Avec ma foi, la personne homosexuelle est autant aimée de Dieu que je le suis. Merci de me permettre de vous le dire, c’est là que se situe une importante confusion. L’homosexualité n’a rien à voir avec les jugements que je porte sur les homosexuels, qui sont mes frères, mes amis, et qui ont une dignité aussi grande que ceux qui ont d’autres comportements sexuels. Ils sont pécheurs comme je le suis, on est tous pécheurs. Je suis dans le péché moi aussi, je suis une pécheresse ! Mais jamais vous ne me verrez faire l’apologie d’un péché. Même si je peux pardonner un péché. »

Tollé au sein du lobby gay. Jean-François Copé dénonce des propos « insupportables, inacceptables, impardonnables ». Le pardon étant une notion chrétienne, le maire de Meaux en dit alors beaucoup plus sur lui qu’il ne l’imagine… Son ami de Seine-et-Marne, le député UMP Franck Riester, homosexuel militant, critique des propos “indignes”, “une honte” ajoute-t-il. c’est l’inversion des valeurs dans toute son horreur : l’homosexualité n’est plus honteuse, sa critique si !

Mercredi 2 avril, l’Inter-LGBT a déposé plainte au commissariat du XVIe arrondissement de Paris pour « diffamation » et « incitation à la haine » en raison de l’orientation sexuelle et ils se fondent sur les articles 23, 33 et 34 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, repris par le Code pénal. Christine Boutin risque jusqu’à 45 000 euros d’amende. Mercredi 30 avril dernier, plusieurs militants LGBT avaient déposé plainte contre Christine Boutin.

Au site communautariste Yagg, Jérôme Beaugé, le président de l’Inter-LGBT explique : « La question n’est pas de savoir si ça a des chances d’aboutir : ça doit aboutir. Si jamais aujourd’hui les propos de Christine Boutin ne sont pas sanctionnés et qu’elle n’est pas condamnée, ça veut dire que la justice cautionne l’homophobie qu’elle prononce. Donc pour moi, il n’y a pas de questions à se poser: elle sera condamnée. »

Vous avez bien lu, le lobby gay ne supporte plus que l’on critique le comportement homosexuel ! Le terme “abomination” est notamment utilisé par la Bible (Lévitique 18:22, 20:13), qui parle aussi de “choses infâmes” (Romains 1:27). Si la justice lui donne raison, l’Inter-LGBT réclamera-t-elle sa censure par la justice française ?

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46 Comments

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  • Smarties , 14 avril 2014 @ 23 h 30 min

    @Jean Dutrueil :

    Cher Monsieur, je ne partage pas la logique qui vous oblige à vos conclusions.

    Vous dites que “l’homosexualité est d’origine biologique, donc naturelle”.

    Cette assertion est difficile à comprendre, car elle est moins scientifique que philosophique.

    Sur des termes et un postulat aussi vague, on peut tout justifier.

    Pour définir la naturalité, il faudrait déjà parvenir à définir ce qu’est la réalité, ce que la physique quantique ne parvient pas à réaliser puisqu’elle bloque sur des paradoxes qui seront peut-être à jamais irrésolus… ou qui sont peut-être même le souffle de Dieu…

    Il faut donc définir ce qu’est la “naturalité” et ensuite il faudrait nous prouver pourquoi cette “naturalité” serait la loi naturelle humaine !

    Ce que vous ne démontrez pas.

    Vous créez ces amalgames car me semble-t-il, vous souhaitez justifier le déterminisme (qui est infirmé en physique quantique actuellement), vous souhaitez justifier que Dieu n’existe pas, que seul existe le hasard, que l’Homme est le résultat du hasard en conformité avec sa “naturalité”, mais vous ne prouvez rien de tout cela !

    C’est ce sophisme multiple que je dénonçais.

    Mais même en reprenant cet argument de la naturalité, on peut le dénoncer, puisque l’anus n’est pas biologiquement apte pour recevoir la pénétration d’un pénis.

    La sodomie induit des déchirures et toutes sortes d’autres maladies physiques et psychiques qui sont traitées en chirurgie et psychanalyse…

    Je ne peux donc pas être d’accord, lorsque le constat que l’homosexualité existe chez certains animaux et qu’elle est pratiquée chez l’Homme, serait une justification scientifique qu’elle est morale pour l’Homme !

    Car c’est bien de morale qu’il est ici question et non de science, lorsqu’on prétend justifier la pratique homosexuelle chez l’Homme, lorsqu’on prétend que l’Homme n’est qu’un animal…

    Lorsqu’on prétend à une religion de la “naturalité” pour justifier tous les crimes, contre soi ou contre les autres.

  • Smarties , 14 avril 2014 @ 23 h 34 min

    Je puis ajouter que vos autres conclusions, sur la polygamie masculine, sont du même ordre.

    Tout cela n’est que sophismes, puisque vous partez du postulat sans preuves, que l’Homme n’est déterminé que par le darwinisme.

    Alors même que la physique quantique (le Collège de France ou le physicien Philippe Guillemant par exemple) démontre que la vie, notre réalité, la matrice dans laquelle nous évoluons et les illusions de cette matrice (le temps et l’espace) ne sont pas déterministes !

    On peut constater que la polygamie existe chez certains animaux, on peut constater qu’elle existe chez certains Hommes, mais ne prouve pas la légitimité, la moralité ou la “naturalité” de cette pratique chez l’Homme.

    Cela ne le prouve pas, car il n’y a pas de déterminisme, donc pas de “naturalité” pour l’Homme.

  • Smarties , 15 avril 2014 @ 0 h 03 min

    @Jean Dutrueil :

    Le ton polémique que vous employez est assez peu constructif, j’use peut-être moi même de ce ton en réponse à des articles ou commnentaires eux-mêmes souvent polémiques, mais peut-être pouvons-nous échanger avec moins de violence ?

    Je n’ai pas fait référence à l’indouisme, mais à la civilisation du Gange, au Bouddhisme etc.

    Les chakras, les éléments, le cosmos, les divinités multiples, les extraterrestres dans la croyance antique en Inde etc.

    Il est impossible me semble-t-il de comprendre ces philosophies si on ne renonce pas à la logique cartésienne du tiers exclu.

    Vous analysez justement ces “croyances” avec cette même logique cartésienne du tiers exclu, ce qui induit des sophismes.

    Car ces “croyances” en Asie, ne sont pas seulement des “croyances”, mais un autre système logique, la logique multivoque.

    En opposition à la logique de Aristote qui forme l’Occident depuis l’Antiquité.

    Je vous invite à étudier les traités de logique multivoque, aussi nommée multivalente ou tétravalente, en opposition à la logique aristotélicienne du tiers exclu dite aussi logique divalente, binaire, cartésienne ou manichéenne.

    Ces croyances ne considèrent donc pas l’homosexualité comme une pratique erronée, puisque la logique multivoque ne permet pas d’être aussi manichéen.

    Pour ces croyances asiatiques le bien et le mal n’existent pas (le bien et le mal, est le produit de la logique cartésienne), tout ce qui existe, y compris l’homosexualité, les crimes, les tortures, tout ce qui existe n’est qu’une expérience de la matière voulue par Dieu.

    Dieu n’ayant lui-même, pas du tout la même conception qu’en Occident, puisque Dieu est l’univers lui-même, ce qui compris la terre, les Hommes, les astres, les extraterrestres (qui font parti intégrante de la philosophie en Inde, comme s’ils existaient) etc.

    Donc, l’homosexualité ne peut être jugée car tous les chemins sont fait pour mener à Dieu, mais chaque individu à son propre chemin pour s’épanouir dans l’univers, donc dans Dieu et alors l’homosexualité n’est bonne (au sens occidental manichéen du terme), que pour une minorité de personne qui doivent faire l’expérience de la souffrance pour évoluer…

    Dans les traités de tantrisme nous parlons d’ailleurs d’infra-sexualité.

    Ce qui comprend la masturbation, comme l’homosexualité.

    La masturbation et l’homosexualité sont le même crime (mais qui n’en est pas un en même temps, logique multivoque oblige) pour le tantrisme.

    L’Occident avec sa logique manichéenne a inventé un tantrisme désacralisé et orgiaque, pour justifier sa sexualité compulsive, mais c’est tout le contraire.

    Le tantrisme, c’est la femme sacrée, divine, en accouplement dans l’amour inconditionnel, avec l’homme sacré, divin.

    S’il fallait traduire le tantrisme en logique cartésienne, on pourrait dire qu’il condamne la jouissance sexuelle pour rechercher l’amour inconditionnel. Il condamne donc l’infra-sexualité, qu’elle soit liée à la masturbation ou à l’homosexualité.

    Les mots clefs infrasexualité et tantrisme devraient vous éclairer plus.

    Donc tout ce que vous dites sur les croyances asiatiques est vrai si on considère ces croyances dans la logique cartésienne, mais ces croyances sont portées par la logique multivoque, ce qui induit que tout ces parallèles avec la trinité catholique ou les croyances occidentales et chrétiennes sont infondés.

    Ensuite, vous dites que l’orientation sexuelle est déterminée par la biologie :

    “En effet, 4 semaines avant la naissance et 4 semaines après, le petit sécrète du sperme ou de la cyprine qui oriente, et ce définitivement, sa sexualité indépendamment de son sexe. Cette orientation est hétéro ou homo.”

    Je serais très curieux d’obtenir plus d’explications sur la façon dont vous parvenez à prouver un lien de cause à effet entre homosexualité (qui n’est pas un état biologique mais un choix) et l’évolution du bébé à 4 semaines de grossesse !

    Ce lien me semble pour le moins fantastique et trahit il me semble votre croyance pour une justification scientifique de l’homosexualité, que vous ne trouverez jamais.

  • Smarties , 15 avril 2014 @ 0 h 13 min

    Vous n’avez Monsieur Dutrueil, comme tous les Occidentaux, rien compris aux philosophies indiennes, au tantrisme, à la sexualité Bouddhiste… etc.

    La sexualité de plaisir est impossible des croyances, par contre toutes les autres sexualités sont admises dans la prières, l’abnégation divine et l’amour inconditionnel.

    Ainsi, par prière il y a par exemple des rituels au cours desquels il faut coucher avec un partenaire au hasard parmi les fidèles, mais non pour prendre du plaisir, justement pour ne pas en prendre et se confronter au sacrifice.

    La sexualité de plaisir est totalement proscrite en Inde…

    Seule la sexualité de prière, sacrée, est ouverte à toutes les pratiques.

    Mais toute l’ambiguité, c’est que l’homosexualité sauf chemins rares ne peut pas être sacrée… elle est alors une expérience pour aller chercher “la queue du diable”, vers les 12 chakras de la terre qui mènent au pouvoir de création et de destruction (ce qu’on nomme le diable en Occident)…

    Un Occidental, lorsqu’il voit le kamasutra il pense plaisir sexuel, alors que le kamasutra ne peut se pratiquer qu’en l’absence de plaisir sexuel tel qu’on l’entend en Occident, avec la femme sacrée ou l’homme sacré, pour allumer la force de vie…

  • Jean Dutrueil , 15 avril 2014 @ 1 h 26 min

    Cher Smartie,

    Vous soulevez des points très intéressants dont l’hindouisme et les paganismes en général ont donné des réponses inédites depuis longtemps et que la science cautionne aujourd’hui avec d’autres mots.

    Cela va vous surprendre au premier abord mais selon ces religions le déterminisme darwinien ne s’oppose pas du tout à l’irrationalité des éléments qu’on peut observer par exemple dans la physique quantique.

    Pourquoi? Tout simplement car selon ces religions Dieu est partout présent et il rempli tout.

    Dès qu’il y a atome il y a Dieu, car dès qu’il y a un principe statique ou inclusif dit apollinien ou vishnuïste en hindoue (exemple le neutron) opposé à un principe énergétique qui le structure dit dionysiaque ou shivaïte en hindoue il y a conscientisation, et donc être avec une âme, celles ci- étant une parcelle de l’Âme Cosmique, dite aussi Conscience Universelle appelée aussi tout simplement Dieu, mot d’origine indo-européenne signifiant rayonnant ou resplendissant.

    Pour les païens ou les hindous les atomes, les animaux, les plantes, les cellules de notre corps, les planètes, etc. sont des êtres vivants comme nous qui ont une âme d’essence divine car ils ont conscience de ce qu’ils sont.

    C’est avec d’autres mots que la science actuellement est en train de le démontrer.

    Ainsi les éthologues Yves Christens ou Franz De Waal ont démontré par des études très simples que les animaux sont des personnes individualisées comme nous et que en groupe ils créent naturellement une morale, des comportements, des mœurs et aussi une foi en des principes!

    Le célèbre biologiste Jean-Claude Ameisen a prouvé à peu près la même chose avec les cellules de notre corps qui ont toutes une programmation ,c’est à dire qu’elles sont faites pour une mission spécifique mais qui ont la liberté totale de l’accomplir ou non, ou encore avec les abeilles et les fourmis.

    L’universitaire Frédéric Malaval a montré sur le site Polémia les discussions passionnantes à l’ENS qui tendent à prouver que les planètes auraient une “irrationalité”, c’est à dire qu’on ne peut pas prévoir sur le temps long leur rotation car elles auraient le choix de leur cadence…!

    Pour finir le célèbre biologiste britannique de Cambridge a démontré que la nature elle-même que ce soit un arbre ou une plante est conscientisée, que cet arbre ou cette plante sont bien des personnes individualisées comme nous qui ont le choix comme nous de leur action!

    Néanmoins même si de l’atome aux planètes il y a choix et donc indépendance par rapport au déterminisme, il y existe bien des règles programmatiques qui tempèrent cette liberté. Exemple si un atome n’est pas composé d’un neutron et d’un électron, il n’est pas atome. Si vous n’avez pas de sexe masculin et un corps masculin vous n’êtes pas un garçon.

    Ceci est dû au fait selon les paganisme que Dieu a engendré un monde avec des règles qui peuvent évoluer mais qui sont tout de même des règles.

    Donc revenons à l’homosexualité: elle est d’origine biologique comme je l’ai dit plus haut en citant mes sources, mais cela ne veut pas dire que l’homosexuel n’a pas un choix comportemental!

    Évidemment qu’il en a un, il peut accepter de vivre pleinement son homosexualité ou au contraire la tempérer voir la réprimer. C’est pour cette raison que nous sommes des êtres de nature mais aussi de culture.

    Par contre le fait que l’homosexualité soit définie par sécrétion hormonale juste avant et après la naissance, ceci est bien prouvé scientifiquement.

    Bien à vous.

  • Jean Dutrueil , 15 avril 2014 @ 1 h 30 min

    Le biologiste de Cambridge est Rupert Sheldrake.

  • Jean Dutrueil , 15 avril 2014 @ 3 h 23 min

    @ Smartie,

    Oui je suis tout à fait d’accord pour que le ton soit plus courtois, mais sachez que si j’ai parfois une tonalité un peu rustre, elle est cependant dénuée de toute animosité.

    J’adore ce site car la parole est totalement libre et cela fait beaucoup de bien d’apostropher les gens quelque fois de manière musclée afin de susciter le débat.

    Sinon j’étais d’accord avec tous vos arguments du départ concernant les spiritualités indiennes. Après je trouve que cela se corse un peu.

    A) Pour ma part je connais mal le bouddhisme car je suis surtout passionné par l’hindouisme que j’ai découvert par l’indianiste Alain Daniélou mais surtout par les textes sacrés tels que le Mahabharata et plus particulièrement en son sein le Bhagavad Gita que je trouve absolument sublime, (ce texte, pierre angulaire de la spiritualité hindoue ressemble fort dans sa vision au poème épique de l’Iliade de Homère si ce n’est que le divin y est encore plus présent) et pour finir les textes explicatifs diffusés sur le site de l’unique temple hindoue de Paris.

    Que prône l’hindouisme? Que le monde est engendré par Dieu et donc lui est consubstantiel et sacré. Pour s’unir à Dieu le croyant doit s’accomplir en tant que membre de l’humanité, puis d’un sexe, d’une race, d’un peuple, d’une lignée, d’une famille et enfin en tant qu’individus unique dans le Cosmos.

    Sur le plan individuel le croyant s’unit à Dieu à travers deux tendances opposées dont le juste équilibre permet l’accomplissement.

    Les deux premières sont inclusives, raisonnées, nous insérant dans le monde visible, elles sont dites vishnuïtes (apolliniennes en terme gréco-romains).

    Elles sont 1) le Dharma: c’est à dire le devoir, la vertu, la recherche de la perfection, la réalisation de soi sur le plan moral et aussi sur l’accomplissement de la vocation que nous ressentons au plus profond de nous et qui est le souhait de ce que Dieu veut de nous afin que nous participions au bien être de notre communauté familiale et étatique et par contre coup à l’ordre du Cosmos tout entier. Exemple le désir au plus profond de nous-même de devenir médecin, mère de famille ou militaire, etc.

    2) et l’Artha c’est à dire les moyens matériel et la richesse afin de se loger et construire une famille.

    Puis il y a deux forces opposées, dites dis-locatives, destructrices c’est à dire de sortie de nous-même et du monde qui sont très importante pour notre équilibre, dites forces shivaïques (dionysiaques)

    1) le Kâma, c’est à dire le plaisir, la sexualité, la jouissance sous toutes ses formes, la réalisation de soit sur le plan sensuel.

    2) la Moksha, c’est à dire la réalisation de soi sur le plan spirituel qui ne consiste pas uniquement à prier mais aussi à s’instruire, se cultiver et philosopher.

    Car la foi hindoue en particulier et païenne en général ne sont pas fondées sur le dogme à la différence des religions abrahamiques mais sur la connaissance de la nature et du monde qui nous entoure, c’est pour cette raison que les hindous sont les découvreurs de l’atome et de la biologie et que les païens gréco-romains ont inventés la philosophie, la poésie, le théâtre, la sophistique, la géométrie et les mathématiques, etc.

    Aucune des tendances ne doit devenir exclusive au risque de nous perdre. Quelqu’un qui ne cesse de pratiquer le plaisir devient un débauché, à l’inverse celui qui ne se focalise uniquement sur la vertu devient un puritain.

    Voici ce que dit le Siddhânta ” la richesse et le plaisir limités par le devoir deviennent les sources du progrès intérieur, sinon la recherche de la richesse conduit à la malhonnêteté et aux conflits, et le désir du plaisir conduit au désordre et à l’instabilité”.

    Vous dites: “La sexualité de plaisir est totalement proscrite en Inde…” je ne sais pas où vous êtes allé chercher cela, j’aimerai bien que vous me citiez votre source car je n’ai jamais entendu ou lu une telle affirmation.

    A l’inverse le Mahabharata regorge d’exemples où des brahmanes, des guerriers, des rois s’unissent avec une femme pour de simples relations sexuelles de plaisir alors qu’ils sont parfois déjà mariés.

    Voici ce que dit le Mahabharata “sans le goût du plaisir, le Brahman, même riche, ne mange pas de plats fins, sans goût de plaisir il n’est pas charitable. Sans goût du plaisir il ne connaît pas les joies du corps. C’est pourquoi le plaisir est à la base des autres sens de la vie » plus loin le texte renchérit : « De même que les fleurs et les fruits sont ce qu’il y a de meilleurs dans la forêt, de même le plaisir est-il plus important que la vertu ou que la richesse ». Le Suddhanta est encore plus catégorique : « la volupté est l’image de l’Ëtre » divin.

    Vous dites : « Ainsi, par prière il y a par exemple des rituels au cours desquels il faut coucher avec un partenaire au hasard parmi les fidèles, mais non pour prendre du plaisir, justement pour ne pas en prendre et se confronter au sacrifice ».

    Cette phrase est fausse car elle se veut applicable à tout l’hindouisme malgré ses tendances multiples et à tout croyant malgré son libre positionnement et sa liberté de conscience permettant son accomplissement et donc son union à Dieu.

    En effet, à la différence du catholicisme, l’hindouisme n’est pas une religion dogmatique, chacun évolue et s’accomplit comme il le souhaite en respectant simplement l’objectivité des lois naturelles, c’est-à-dire ses identités, raciale, familiale et sexuelle. Donc si vous considérez que la sexualité de plaisir empêche l’union à Dieu vous avez raison pour vous.

    A l’inverse si un autre croyant considère que la sexualité de plaisir permet l’union à Dieu qu’il l’accomplisse librement. A chacun son cheminement.

    B) le Bien et le Mal : A titre personnel bien que je ne crois pas du tout qu’Aristote est créé le bien et le mal de type cartésien. Je crois que son origine est au contraire sémitique : judaïque, chrétienne et musulmane.

    Pourquoi ? Car ce sont des religions de Vérité Unique qui vous disent donc le comportement, la croyance et la pratique jugée Bien auquel il faut se soumettre. Le reste étant le Mal sous la coupe du démon.

    Dans l’hindouisme ou les paganismes gréco-romains le Bien et le Mal existent mais ne correspondant pas du tout à la vision chrétienne moralisatrice. Est bien tout ce qui nous permet de nous accomplir (tant sur le plan communautaire qu’individuel) et nous unir à Dieu.

    Je vais donner deux exemples extrêmes. Le premier est le militaire : lorsque celui-ci tue et se sacrifie pour la protection de sa communauté, il s’unit à Dieu, son union se fait notamment à travers l’acte de tuer. Exemple dans la Baghavad Gita : Krishna (deuxième personne du Dieu Trinitaire hindoue incarné en homme par une vierge) rappelle au saint roi Arjuna que s’il veut plaire à Dieu il doit remplir son devoir de tuer les propres membres de sa famille usurpateurs du trône afin de rétablir l’équilibre du royaume et donc l’ordre du Cosmos entier.

    Le deuxième est la prostituée qui qui procure du plaisir aux hommes et donc participe à leur bien être lui-même les reposant de leur devoir. Le rapport sexuel lui-même permet à cette prostituée de s‘unir à Dieu en accomplissant son devoir de donneuse de plaisirs.

    Cette vision est à peu près la même dans les paganismes grecs et romains.

    Bien à vous.

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