Selon l’équivalent de l’INSEE outre-Rhin, 99 700 avortements ont été pratiqués en 2014, un chiffre en baisse de 3% par rapport à l’année précédente et le plus bas depuis 1996, année de la révision de la loi permettant l’avortement en Allemagne qui avait enregistré 129 650 éliminations d’enfants dans le sein de leur mère. Les statistiques publiées montrent que le taux d’avortement a également diminué de manière significative : en 2004, il atteignait 66 pour 10 000 femmes. En 2013, il avait chuté à 57 et, selon des données préliminaires, il aurait encore reculé en 2014 à 55. Ces données ne prennent toutefois pas en compte les avortements réalisés au moyen de la pilule du lendemain, dont l’accès va devenir plus aisé puisqu’elle sera disponible sans ordonnance à partir du 15 mars.
Sur ces 99 700 avortements, seulement 4% ont été effectués dans les cas où il y avait danger pour la vie de la mère ou suite à des actes criminels tels que l’abus incestueux ou le viol. Près des trois quarts des femmes ayant éliminé l’enfant qu’elles portaient en 2014 étaient âgés entre 18 et 34 ans. Environ 8% étaient âgées d’au moins 40 ans, et près de 4 pour cent étaient âgés de moins de 18 ans.
Pour rappel, selon un rapport de la Direction des Etudes et Statistiques du ministère de la Santé (Drees) publié en juin dernier, le nombre d’avortements provoqués en France en 2013 a augmenté de 4,7% par rapport à 2012, atteignant le chiffre faramineux de 217 000 sur l’année. Soit plus de deux fois plus qu’en Allemagne, pays pourtant 20% plus peuplé que le nôtre. Une donnée permet de comparer nos situations respectives : outre-Rhin, on l’a vu, 55 femmes sur 10 000 avortent chaque année. En France, c’est 149 femmes sur 10 000 (avec des disparités territoriales importantes : 107 sur 10 000 dans les Pays-de-la-Loire, 113 en Bretagne, 207 en Paca ou encore 375 en Guadeloupe…).
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