L’enseignant belge et historien Pierre Piccinin de Prata, revenu lundi à 5h40 du matin en Belgique après avoir été détenu avec un journaliste italien par différents groupes pendant cinq mois en Syrie, a raconté sur RTL-TVI son “odyssée terrifiante”.
Entrés en Syrie par le Liban le 6 avril, ils ont été arrêtés deux jours plus tard par l’Armée syrienne libre à Qussayr, où ils sont restés deux mois. “Les cinq derniers jours ont été terribles. Nous étions enfermés dans une cave sordide aux murs couverts de cafards. Alors que les bombes tombaient à proximité, nous avons failli être ensevelis.” Ils ont ensuite été régulièrement déplacés et détenus par différents groupes, “très violents, très anti-Occidentaux et des islamistes anti-chrétiens”. “Cela a été une odyssée terrifiante”, explique Pierre Piccinin, qui évoque des “violences physiques très dures, des humiliations, des brimades et de fausses exécutions”.
“La révolution syrienne a connu une évolution très importante depuis 7-8 mois. L’Armée syrienne libre s’est quasiment évaporée. On est actuellement face à des vagues islamistes, du brigandage de certains groupes qui rançonnent les territoires qu’ils contrôlent. Je pense qu’il est devenu très dangereux pour des Occidentaux d’encore se rendre en Syrie. La révolution est en pleine déliquescence et tourne à autre chose”, juge aujourd’hui Pierre Piccinin, pourtant fervent soutien de la révolution depuis plusieurs mois.
18 Comments
Comments are closed.