Deux décennies après s’être libérés du joug soviétique, les pays baltes refusent obstinément le nouveau totalitarisme LGBT

Malgré plusieurs condamnations du Parlement européen à leur encontre, en 2009 et en 2012, Lituanie, Lettonie et Estonie ne semblent pas près de s’engager dans la voie choisie par certains pays du continent. Si on parle aujourd’hui beaucoup de la loi russe interdisant toute propagande homosexuelle vis-à-vis des mineurs, c’est dès 2009 que la Lituanie a introduit une loi équivalente avec pour objectif de protéger les enfants lituaniens contre la promotion des modes de vie des milieux homosexuels militants. Les parlementaires lituaniens nient tout harcèlement contre les homosexuels, ils refusent tout simplement que leur soit imposé un style de vie bien particulier et que l’orientation sexuelle de personnes privées envahisse la sphère publique. Chose curieuse dans des pays comme la France et la Grande-Bretagne où l’on assiste à une inversion des valeurs, c’est à l’heure où la sexualité sort du domaine de la vie privée que l’on cherche en même temps à chasser la foi religieuse du domaine public. Les Lituaniens refusent cette évolution quitte à s’exposer à des pressions européennes au même titre que la Hongrie, également condamnée par le Parlement européen en 2012, en même temps que la Lituanie et la Lettonie, pour ses lois prétendument homophobes. Quand on a voulu promouvoir il y a quelques années les modes de vie homosexuels dans les transports en commun de la ville lituanienne de Kaunas, les chauffeurs de trolleybus se sont mis en grève et la ville a dû se retirer de son projet. Une majorité de Lituaniens soutiennent des lois plus rigoureuses contre la propagande gay et 60 % d’entre eux considèrent l’homosexualité comme une déviation sexuelle qui ne doit pas être encouragée.

Quant à la Lettonie, elle a jugé bon en 2005 d’inscrire la nature du mariage dans sa constitution, comme l’ont fait d’autres pays de la région (Pologne, Hongrie…) afin de se protéger contre les projets de redéfinition du mariage et d’ouverture de l’adoption d’enfants à des duos d’hommes ou de femmes (ou autres configurations éventuelles). Alors que sa constitution stipulait auparavant que « l’État protège et soutient le mariage, la famille, les droits des parents et les droits des enfants », elle précise désormais que « l’État protège et soutient le mariage – en tant qu’union entre un homme et une femme –, la famille, les droits des parents et les droits des enfants ».

Même en Estonie, au caractère nettement plus scandinave que ses voisins baltes, seuls 34 % des citoyens seraient en faveur d’une redéfinition du mariage en faveur des homosexuels souhaitant se « marier » entre personnes de même sexe.

Attendons-nous à une nouvelle vague d’hystérie collective au Parlement européen et dans les médias : le parlement lituanien va bientôt examiner une nouvelle loi interdisant expressément l’adoption d’enfants par des homosexuels et la reconnaissance des prétendus « changements » de sexe (personne ne sait de toute façon remplacer les chromosomes X et Y, n’en déplaise aux idéologues du genre), et il s’apprête aussi à supprimer la disposition légale existante qui assimile la critique des comportements homosexuels à une incitation à la haine ou à la discrimination.

Source : l’hebdomadaire conservateur polonais Do Rzeczy

 

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41 Comments

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  • Dōseikekkon , 9 octobre 2013 @ 22 h 36 min

    Auditeur Flageolant : « mise en œuvre de contre-mesures de nature ‘psy-op’ »

    Et le vaudou, vous y avez pensé ?
    (Je dis ça parce que – niveau « psy » – je crains que nous ne présumiez de vos petites forces.)

  • Dōseikekkon , 9 octobre 2013 @ 22 h 46 min

    Olizefly : « outre les
    atteintes à la moralité publique
    qui ne relèvent pas de la
    liberté d’expression (comme les
    types qui se promenaient les
    fesses à l’air) cette gay pride
    posait un vrai problème
    d’incitation à la haine
    religieuse »

    Je suppose donc que vous avez porté plainte au nom de votre pudeur outragée et de vos convictions.
    Et qu’en a dit la Justice ?

    « Exposer sa sexualité en
    public, cela n’a rien à voir
    avec la liberté
    d’expression. »

    Vous voulez dire que des participants avaient – au vu & au su de tous, et sur la place publique – des relations sexuelles ?!

  • Dōseikekkon , 9 octobre 2013 @ 22 h 52 min

    Daniel : « Il ne faut pas mélanger droit européen et droit international, à défaut de passer pour non crédible à travers votre argumentation. »

    Je ne mélange nullement, j’élargis.
    Faisant écho (puis suivi par Olizefly sur ce chemin) – lors de mon premier message (8/10, 20 h 24) – à un certain… Daniel, qui avait précédemment parlé de la Russie.

  • Daniel , 10 octobre 2013 @ 5 h 40 min

    Non ce n’est pas juste un élargissement maladroit – attestant bien de votre méconnaissance de ces deux branches du droit

    Mais tout simplement une technique non-argumentative qui se nomme la confusion des genres.

    Si élargissement il y avait eu, vous n’auriez fait nullement l’amalgame entre le projet de l’Union Européenne d’une part, et d’autre part, la CEDH, qui est une convention internationale, et comme bien des conventions de cet acabit sont respectés à bien des géométries variables par les états signataires.

  • Dōseikekkon , 10 octobre 2013 @ 10 h 56 min

    Il se trouve que vous aviez commencé par vanter la Russie, ce qui a suscité en moi le rappel des multiples condamnations que celle-ci a subies en tant que membre du Conseil de l’Europe ; c’est à cette occasion, donc, que j’ai bifurqué.
    Mais je vous mets au défi de trouver un de mes propos où j’aurais confondu les situations évoquées dans l’article (Estonie, Lettonie, Lituanie, en tant qu’elles sont membres de l’UE) avec l’appartenance de ces mêmes pays au Conseil de l’Europe.
    C’est vous qui avez décidé (9/10, 0 h 32) – alors que j’évoquais le CE – que je voulais en réalité et sans m’en rendre compte évoquer l’UE !
    Relisez bien (mieux…) ce qui précède : à aucun moment je ne mélange ce qui ressortit respectivement du CE et de l’UE.

    Mais, puisque vous semblez m’y inviter… il est exact que la législation de l’UE est – à ce jour – assez peu contraignante en matière de discriminations (sauf peut-être en matière d’emploi). Il y a bien des constats, des rapports et des recommandations, suivis hélas de peu d’effets…
    http://fra.europa.eu/fr/publication/2011/homophobie-transphobie-et-discrimination-fonde-sur-lorientation-sexuelle-et
    Il existe dans la Charte des Droits Fondamentaux de l’UE des dispositions qui garantissent les libertés d’association & réunion, la liberté d’expression, et qui s’opposent aux discriminations. C’est en s’appuyant sur la Charte, du reste, que le Parlement européen a émis une résolution le 17 septembre 2009 à l’encontre de la Lituanie qui venait de voter une loi sanctionnant la prétendue « promotion » de l’homosexualité…
    Résolution du Parlement qui n’a pas empêché la Lituanie de passer outre.

  • Daniel , 10 octobre 2013 @ 12 h 34 min

    Bonjour;

    “Il se trouve que vous aviez commencé par vanter la Russie”

    Faux, la Russie n’a pas été invoquée dans ce fil de discussion, mais c’est bel et bien vous qui l’aviez avancée quand bien même vous aviez évoqué en premier l’Union Européenne dans le même fil de discussion.

    Si j’ai été amené à parler de la Russie, c’est dans un autre fil de discussion, parmi les nombreux fils de discussion du même article.

    Les commentaires étant ici sous forme hiérarchique (an arbre) et non pas chronologiques. Vous pourriez tenter d’argumenter du contraire, nul m’est besoin d’aller noyer ce site pour tenter de démontrer que vous aviez tort sur ce fait, puisque c’est déjà chose faite.

    “Mais je vous mets au défi de trouver un de mes propos où j’aurais confondu les situations évoquées dans l’article ”

    Très bien, défi relevé. Juste 10 secondes pour vous répondre….

    1. Dōseikekkon 8 oct 2013 à 20:24 at 20 h 24 min “je ne comprends pas ces pays qui veulent adhérer à une organisation (la Communauté Européenne – ou le Conseil de l’Europe pour la Russie – par exemple) mais sans en respecter les règles !
    Il y a là-dedans une très minable mentalité on veut le beurre & l’argent du beurre … ”

    Vous aviez bien parlé de l’Union Européenne, qui elle est une organisation au sens juridique du terme, que l’on peut désigner sous forme de personne morale, à défaut de la CEDH qui elle est une convention dotée d’un organe judiciaire.

    “on veut le beurre & l’argent du beurre”
    Les intérêts à s’engager dans la CEDH ne sont que diplomatique? Par contre, cette expression fait clairement aux intérêts dits économiques qu’on chacun des Etats membres de l’UE.

    Ce premier passage que vous avez mis à l’index l’adhésion de certains états membres de l’UE, provenant d’Europe Centrale et orientale, qui selon vous ne respecterait pas votre “vision” des libertés fondamentales.

    Rappel de cours pour les 3ième année : l’expression dit “des droits de l’homme” de veut rien dire que le terrain juridique, le droit a évolué, cette expression n’a de sens qu’en son référentiel dit historique. A une époque, on désignait par là les libertés publiques, et finalement, on retient la notion même de liberté fondamentales.

    Ces libertés fondamentales de basent sur l’étude de l’ensemble des disciplines juridiques et des grands principes qui s ‘en dégagent. Il n’y a pas une liberté fondamentale qui soit prioritaire par rapport à d’autres, mais celles – ci s’intercalent les unes par rapport aux autres. Même ici le dogmatisme socialiste pourrait bien rencontrer matière à se tromper et se fourvoyer dans ses certitudes.

    Votre commentaire se focalise sur le droit communautaire.

    Olizefly 8 oct 2013 à 21:36 at 21 h 36 min a également été dans le sens de cette confusion, en invoquant à la fois des règles européennes (la CEDH, bien que réunissant des états, en partie sur le sol européen, n’édicte pas des règles européennes, mais des règles de droit international), ainsi que le Conseil de l’Europe.

    Daniel 8 oct 2013 à 21:58 at 21 h 58 min : je suis resté sur le sujet propre aux règles européennes de droit communautaire.

    Dōseikekkon 8 oct 2013 à 23:50 at 23 h 50 min : vous aviez répondu à Olizefly en reprenant la même confusion,, tendant à faire croire qu’il y aurait des règles européennes ( en réalité du droit international) qui se seraient imposé dans l’espace juridique communautaire (l’Union Européenne)

    La confusion UE et CEDH est une erreur très fréquente surtout chez les non juristes.

    Par la suite, j’ai répondu : “Sauf que la CEDH, Convention Européenne des Droits de l’Homme, est un traité de droit international public, qui n’a absolument rien à voir avec l’Union Européenne, qui repose sur le droit communautaire.
    Ce ne sont ni les mêmes traités, ni les mêmes disciplines juridiques qui s’appliquent.

    Vous avez donc confondu ces 2 situations en reprenant l’un de vos interlocuteurs.

    Enfin, je ne vous contredirait pas sur l’existence de la Charte des Droits Fondamentaux, mais notons que son introduction est ce qui a failli faire capoter la ratification du Traité de Lisbonne, vu les nombreux rejets exprimés par certains pays.

    Jusqu’à preuve du contraire, un pays, et son peuple, a tout de même le droit d’accepter ou de refuser un traité. On a essayé d’imposer le “votre” vision des libertés fondamentales .

    Depuis, la crise financière, suivie de la crise monétaire, ont réussi à remettre en cause l’intégration au sein de la zone monétaire européenne,

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