Pour la vice-présidente du Conseil des ministres espagnol, Soraya Sáenz de Santamaría, la réforme du Code pénal est plus urgente que celle de la loi sur l’avortement d’abord promise pour avant octobre 2012 (voir l’article) puis pour le mois de juin 2013 (voir l’article), avant d’être reportée à on ne sait quand. Cette loi divise le Parti Populaire (PP) du premier ministre Mariano Rajoy, notamment en ce qui concerne la proposition du ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón de supprimer l’autorisation d’avorter en cas de handicap ou de malformation de l’enfant.
La plateforme d’associations de protection de la vie Derecho a Vivir («Droit de Vivre») indique que les tergiversations de ce gouvernement, élu entre autres sur sa promesse de limiter l’accès à l’avortement qui avait été libéralisé par le gouvernement Zapatero jusqu’à la 14e semaine de grossesse, ont déjà fait 170 000 morts puisque c’est le nombre d’enfants avortés sous la législature actuelle. Si le PP renonce à interdire les avortements de confort, cela pourrait lui coûter très cher. En effet, un sondage commandé par l’association HazteOir («Fais-toi entendre») sur un échantillon de 1000 personnes montre que 46 % de ceux qui ont voté pour le PP en 2011 et lui ont donné la majorité absolue au parlement espagnol affirment qu’ils ne revoteront pas pour la Parti Populaire si celui-ci persiste à ne pas réaliser sa promesse électorale en ce qui concerne la restriction de l’accès à l’avortement. Ce même sondage montre que ceux qui n’ont pas voté aux dernières élections pour le parti de Mariano Rajoy ne voteront toujours pas pour lui même si le PP laisse la loi sur l’avortement actuelle inchangée.
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