L’Institut Thomas More vient de mettre en ligne une note d’actualité (télécharger) consacrée à la politique familiale et intitulée « Encore un instant, Monsieur le bourreau… » Le think tank démontre que cette augmentation des impôts qu’est la baisse du coefficient familial “ne va pas toucher que les plus riches” mais aussi “les classes moyennes” qui “ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois”. Cette mesure est injuste alors que “la branche (Famille, ndlr) est structurellement bénéficiaire et que son déficit est créé par l’obole de 4,4 milliards d’euros que verse depuis 2011 la Caisse nationale des allocations familiales aux régimes de retraite afin de financer la majoration de 10% des pensions de retraite versées aux parents de trois enfants ou plus”. Pour l’Institut Thomas More, “la politique familiale ne peut pas et ne doit pas être la variable d’ajustement d’un modèle social à bout de souffle. Alors que la branche Maladie est déficitaire de 5,5 milliards d’euros, la branche Retraite de 5,2 milliards et l’ensemble de la Sécurité sociale de 13,3 milliards, aucune réforme structurelle n’est envisagée – les pistes de la réforme des retraites annoncée pour le deuxième semestre 2013 paraissant sans imagination et sans ambition.” De plus, “en parant des mots de « justice sociale » leur manque de courage à réformer, François Hollande et son gouvernement prennent le risque de briser le « pacte de solidarité » entre les générations en faisant courir un risque au renouvellement des générations”, note le think tank qui explique que “si, en réaction des attaques répétées contre la politique familiale, le taux de natalité se mettait à fléchir, la France risquerait de glisser vers la situation de nombreux pays européens, comme l’Allemagne qui doit faire face à de graves difficultés à renouveler les générations, accentuant ainsi le vieillissement de sa population”.
Pas de rationalité économique, un objectif idéologique
Enfin, “pour faire passer la pilule de ses mesures, le gouvernement annonce la création de 275 000 « solutions d’accueils » de la petite enfance (- de 3 ans) d’ici 2017 : 100 000 places en crèche, 100 000 place chez des assistantes maternelles et 75 000 places en école maternelle pour les moins de 3 ans”, pour un coût total de “2 milliards d’euros environ”. Ce qui fait remarquer à Nicolas Franchinard, le rédacteur de la note, qu’“outre les nombreuses difficultés dans la mise en œuvre de ces annonces (pour les communes, en particulier, qui sont en première ligne), on se demande quelle rationalité économique fait annoncer 1 milliard d’économies en même temps que 2 milliards de dépenses nouvelles !” En fait, “s’il n’y a pas de rationalité économique, il y en a peut-être une idéologique : la volonté d’arracher l’enfant « à tous les déterminismes », comme le dit Vincent Peillon, qui conduit à vouloir accroître la mainmise de l’État et des structures publiques sur l’enfant, au détriment des parents. De l’accroissement continu du nombre de places en crèches publiques à la volonté d’accueillir l’enfant à l’école dès deux ans, les solutions proposées vont toujours dans le même sens”, continue l’Institut Thomas More qui perçoit “de toute évidence un choix de société dogmatique derrière ces annonces…” Et conclut : “Loin de calmer le jeu après le mouvement massif de rejet du « mariage pour tous », François Hollande et son gouvernement poursuivent une offensive de grande ampleur contre la famille traditionnelle et les principes de civilisations qui la sous-tendent.”
> télécharger la note
16 Comments
Comments are closed.