Portland (Oregon). Chris Penner, le propriétaire d’un bar (The Twilight Room Annex, auparavant le P-Club) vient d’être condamné à verser 400 000 dollars de dommages et intérêts à un groupe de transsexuels surnommé les “T-Girls” (photo ci-contre) qu’il a tenté de décourager de revenir chez lui sous prétexte qu’ils nuiraient à son entreprise.
En effet, depuis plus d’un an, ces clients pas comme les autres s’y retrouvaient le vendredi soir. Un jour, Cassandra, un membre du groupe en question, a reçu un message vocal du propriétaire lui demandant de ne pas revenir avec son groupe d’amis car, expliquait-il, les clients se mettent à penser que son établissement est un bar gay ou transsexuel et ne viennent plus ce soir de la semaine, ce qui entraîne des pertes financières. Un comportement manifestement contraire à la très répressive législation anti-discrimination (dite loi sur l’égalité) en vigueur depuis 2007 dans l’Oregon, un État réputé social-démocrate et progressiste.
Résultat, chaque membre du groupe recevra entre 11 000 et 50 000 dollars afin de réparer le préjudice subi tandis que Cassandra touchera 55 000 dollars en dédommagement de la souffrance “émotionnelle, mentale et physique” (sic) causée par le message vocal. Penner devra aussi payer 5 000 dollars d’amendes. Penner, qui a déclaré regretter son message vocal et n’avoir pas eu l’intention d’exclure le groupe de transsexuels de son établissement, n’a pas encore indiqué s’il allait interjeter appel de cette décision.
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