Esclavage : quelle responsabilité pour l’Église catholique et les souverains européens ? (1/3)

Il vient tout juste d’être commémorée l’abolition de l’esclavage par la France en 1848. Plutôt que de rendre hommage à l’action généreuse et morale de notre pays, ces commémorations ont viré à l’auto-flagellation et l’auto-détestation. Les associations communautaristes noires de France (censées ne pas exister dans une France républicaine ne reconnaissant pas les communautés), telles que le CRAN et la Brigade anti-négrophobie, en ont profité pour conspuer et insulter encore la France tout en réclamant le principe très concret d’un dédommagement financier pour les descendants d’esclaves. En mars dernier, le CRAN s’était fait remarquer en défilant Place Saint-Pierre à Rome pour exiger le pardon de l’Église catholique pour son implication dans l’esclavage. Outre la puérilité de leurs attitudes qui se complaisent dans l’aigreur et la haine recuite et anachronique, ces associations propagent une vision totalement biaisée, voire mensongère, de l’histoire et notamment de ce sujet douloureux qu’est l’esclavage. Si ce commerce ignoble fut bien pratiqué par les Occidentaux chrétiens, il convient aussi de rappeler que ces derniers furent les premiers à initier des débats concernant sa légitimité, à le réformer et, finalement, à l’abolir (I). Concernant le rôle de l’Église catholique dans ces douloureux évènements, il conviendra également de rappeler son rôle prépondérant dans l’ouverture des consciences européennes à l’aspect éthique de l’esclavage (II). Enfin, il sera utile de réaffirmer l’existence d’autres esclavages pratiqués par les non-Européens, notamment les musulmans, bien plus durables dans le temps et jamais remis en cause au sein de ces sociétés (III). Tel sera l’objet de notre étude qui, sans nier l’existence d’un esclavage pratiqué à grande échelle par les Européens chrétiens, démontrera l’inanité des opérations de repentance et culpabilisation menées à outrance contre les seuls blancs et chrétiens.

I. La pratique de l’esclavage par l’Occident et la réaction des souverains aux XVIe-XVIIIe siècles

Il convient avant tout de rappeler le contexte historique de la traite des noirs telle que pratiquée par les Occidentaux. Celle-ci démarre dans le courant du XVe siècle à l’initiative des Portugais, alors en pleine ascension commerciale et coloniale. Dès le début du siècle, ils s’emparent de Ceuta (1415), colonisent Madère (1418-1425) et dépassent le Cap Bojador au sud des Canaries. Puis, dans un second temps, ils reconnaissent les côtes du Sénégal et du Sierra Leone, atteignent le Cap de Bonne Espérance en 1487, Aden en 1524 tandis que Madagascar est découvert en 1500. On estime que c’est en 1441 que furent razziés à leur initiative les premiers captifs d’Afrique noire au Rio de Ouro. Au départ, il s’agit essentiellement pour les Portugais de se procurer une monnaie d’échange pour obtenir des produits de luxe comme l’or, l’argent ou des denrées exotiques. Suite à la chute de Grenade en 1492 et à la découverte du continent américain par Christophe Colomb la même année, l’Espagne se lance elle aussi dans la colonisation et l’asservissement de populations, d’abord les Indiens d’Amérique, puis les Africains déportés comme esclaves. Face à ce trafic naissant, comment réagirent les souverains chrétiens de ces pays ? En fait, leur attitude sera très variable suivant les circonstances.

Dès le deuxième voyage de Christophe Colomb en 1493, la reine Isabelle de Castille prescrivit à ce dernier de traiter les indiens amorosante, soit avec bienveillance. Lorsqu’en 1495, il ramena environ quatre cents Indiens réduits en esclavage, elle s’y opposa énergiquement et promulgua une cédille exigeant leur libération immédiate et leur retour dans leur pays. Elle réagit de même lorsque Colomb récidiva en 1499. Elle n’hésita pas à destituer Colomb de ses fonctions de vice-roi sur les terres découvertes. En 1501, elle donna au nouveau gouverneur des Antilles, Nicolas de Ovando, des instructions pour protéger les indiens et faire respecter les termes de leur évangélisation. On constate donc que dès le début de la conquête, les autorités royales imposent leur volonté de protéger les populations indigènes d’Amérique contre les abus des colons qui sont nombreux. L’empereur Charles Quint ira également dans ce sens lorsqu’il renouvellera en 1530 l’interdit d’Isabelle la Catholique de réduire les Indiens en esclavage. Ces mesures rencontrèrent d’ailleurs de fortes résistances de la part des colons et de certaines autorités locales qui détenaient des leviers de pouvoir et n’hésitèrent pas à faire pression sur la couronne. En 1534, Charles Quint dut reculer et abroger partiellement son interdit. Certains vice-roi soutinrent la politique de protection des Indiens de la couronne comme Antonio de Mendoza, vice-roi du Mexique en 1535. En 1542, les fameuses « Leyas Nuevas » (lois nouvelles) interdirent l’esclavage des Indiens et réclamèrent la libération de tous les esclaves sur le continent américain. Il y eut de vives oppositions à ces lois et même des affrontements armés, notamment au Pérou, celui animé en 1546 par Gonzalo Pizarro, frère de Francisco qui découvrit et conquit l’empire Inca. La longueur des distances et les difficultés des communications expliquent que les décisions royales aient pu être tant disputées. En 1549, Charles Quint abolira l’encomienda, système de travail forcé des Indiens. Du reste, contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’indépendance des pays d’Amérique latine vit s’aggraver le sort des Indiens, dépossédés des quelques terres et des protections dont ils bénéficiaient grâce à la couronne. Cependant, l’esclavage des Indiens n’existait pas partout. Ainsi, il demeura inconnu au Pérou et peu pratiqué au Mexique où il n’y eut que trois mille esclaves sur plusieurs millions d’habitants.

Malheureusement, les souverains ibériques furent beaucoup moins impliqués dans la défense des esclaves africains. Ferdinand le Catholique fut le premier, en 1510, à donner l’autorisation de déporter des esclaves noirs vers l’Amérique à grande échelle. La disparition des populations amérindiennes des Caraibes et des Antilles allait vite entraîner une intensification de ce trafic. En 1519, répondant à une requête des colons espagnols, Charles Quint autorise le commerce d’esclaves en Afrique à destination de l’Amérique. Il y eut cependant des rois pour condamner clairement l’esclavage, notamment Sébastien Ier du Portugal en 1570. Il y eut également quelques personnalités laïques comme le capitaine portugais Fernao de Oliveira dans son livre Arte da Guerra de mar en 1534.

La pratique de l’esclavage se perpétue au XVIIe siècle et s’étend à d’autres puissances coloniales européennes, notamment la France. En 1642, Louis XIII l’autorise dans les Antilles. Très vite, se fait ressentir la nécessité de légiférer. Promulguée par Louis XIV en 1685, l’ordonnance élaborée par Colbert peu avant sa mort et qui porte le nom de Code noir constitue la principale législation au sujet de l’esclavage. Actuellement considéré comme choquant puisqu’il institutionnalise et légitime l’esclavage dans la société coloniale française, il constitue cependant un relatif progrès dans le contexte de son époque car il établit des règles à respecter de la part des maîtres : respect du repos dominical, nourriture décente, soins aux infirmes, limites dans le tarif des peines applicables. Surtout, l’esclave a la possibilité d’attaquer son maitre en justice en cas de non respect de ses obligations. Mais l’éloignement entre les colonies et la métropole rend difficile l’application de ces règles qui sont souvent bafouées.

Au XVIIIe siècle, l’esclavage se poursuit et atteint même son apogée. Après 1715, il constitue la principale source de travail de la culture des produits tropicaux (coton, café, sucre) et fait la fortune d’armateurs, notamment ceux de Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre. En 1724, le Code noir est révisé dans un sens plus restrictif pour les conditions d’affranchissement. Selon Serge Daget, six millions de noirs seront déportés d’Afrique aux Amériques dont 2,5 millions par les Anglais, 1,7 million par les Portugais, 1,1 million par les Français et 800 000 par les Hollandais.

Dans ce contexte, bien peu parmi les autorités civiles et les élites songent à combattre l’esclavage en tant que tel. Si certains philosophes des Lumières critiquent cette pratique (surtout Montesquieu avec L’esprit des lois), pratiquement aucun ne réclame son abolition et certains en profitent même occasionnellement en plaçant de l’argent dans les colonies (Voltaire). Ce n’est qu’en 1788 que l’on voit la constitution de la première organisation ouvertement abolitionniste, La Société des amis des nègres de Brissot, tandis que Condorcet publie la même année ses Réflexions sur l’esclavage des nègres. En 1790, à l’Assemblée constituante, cette société réclame l’abolition mais le nouveau régime révolutionnaire n’est guère pressé de franchir le pas. Il ne le fera qu’en février 1794, afin de rallier les noirs à la cause révolutionnaire en vue de la guerre contre l’Angleterre.

Cette abolition est de courte durée. En mai 1802, Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, rétablit l’esclavage dans les îles. Cette mesure provoque notamment l’insurrection de Haïti, que la France perdra. Si ce fait est très connu, beaucoup moins l’est le fait que le même Napoléon promulgua une interdiction de la traite lors de son bref retour des Cent-Jours en 1815. Les deux mesures furent prises pour des raisons d’intérêt stratégique (rallier les planteurs blancs pour la première, rassurer l’Angleterre pour la seconde), mais le mouvement est lancé.

La restauration confirme l’interdiction de la traite et pourchasse les contrebandiers avec l’Angleterre (celle-ci a interdit la traite en 1807). Au congrès de Vienne de juin 1815, les puissances européennes ont réaffirmé leur volonté de combattre les traites négrières. La marche de l’abolition commence. La monarchie de Juillet va l’affermir. En mars 1831, Louis-Philippe promulgue un champ de sanction plus efficace contre les négriers. En 1832, la taxe frappant les affranchissements est supprimée. En 1833, la marque physique des esclaves est interdite. En 1840, ils reçoivent un état-civil. En 1843, l’île Mayotte devient française et l’esclavage y est aussitôt aboli. En 1845 et en 1846, de nouvelles ordonnances prévoient l’abolition de l’esclavage, sans fixer de calendrier. Mais le régime est pris de court par la Seconde République. Celle-ci décide l’abolition de l’esclavage en mars 1848 par l’action de Victor Schœlcher. L’Angleterre l’avait déjà fait en 1833. Suivront le Portugal, les Pays-Bas, les États-Unis, l’Espagne et le Danemark.

On peut donc constater que, même si l’institution n’est pas remise en cause en tant que telle à l’époque, un débat se fait déjà jour quant à son application et sa moralité parmi les souverains chrétiens. Et surtout, que c’est l’Occident qui l’a aboli spontanément et a combattu la traite. Le débat sur l’esclavage est aussi très souvent lancé par les autorités religieuses…

Suite mardi 4 juin à 13h30 sur Nouvelles de France !

Related Articles

76 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Catholique & Français , 3 juin 2013 @ 17 h 42 min

    Il faut dire aussi une chose parfois ignorée : depuis des temps immémoriaux, l’esclavage a toujours été strictement prohibé sur le sol français métropolitain, même aux pires moments des 17°-18°s; tout esclave qui touchait le sol français était, même après la décision de Louis XIII, libéré ipso facto; voir la célèbre affaire qui a défrayé la chronique au 18°s : un Juif ayant débarqué sur le sol français avec ses esclaves, s’en vit dépossédé; s’ensuivirent querelles, procès etc… : tout cela est parfaitement raconté dans le livre passionnant de Pierre Pluchon : “Nègres et Juifs au XVIII°s”, ouvrage pour grand public édité aux Editions Tallandier)

  • Mietch , 3 juin 2013 @ 20 h 30 min

    J’attire juste l’attention sur le fait que la traite démarre alors que disparait le grand Obscurantisme (oui, oui, la période qui dure 1000 ans, où il fait toujours froid, où il y a des la boue partout et des méchants dictateurs pendant allègrement tous les pauvres gens qu’ils peuvent) ; cette traite atteint son apogée au grand siècle des Lumières.

    Pour rappel, dès le Haut Moyen Age, l’esclavage a disparu pour des raisons philosophiques.

    Comme quoi, l’Histoire…

  • mariedefrance , 3 juin 2013 @ 21 h 46 min

    Encore des mea culpa en vue ?
    non merci. Sans moi.

    Que faisaient-ils des Blancs ?

    http://www.aschkel.info/article-l-histoire-oubliee-des-blancs-reduits-en-esclavage-53730878.html

    On a du mal à l’imaginer aujourd’hui, mais l’esclavage est de retour.
    C’est un esclavage sous une forme plus subtile que celle dont les livres
    d’histoire nous ont laissé les images, mais c’est un esclavage quand
    même.
    Ne cherchez pas les chaînes autour de vous, vous n’en trouverez pas,
    aujourd’hui ce n’est plus avec un fouet qu’on asservit, c’est avec un
    livre de couleur verte.

    Dans le pays de Voltaire et des lumières, de la déclaration des droits de
    l’Homme et de la Démocratie des hommes sillonnent les rues de nos
    villes en propageant inlassablement une idéologie de soumission et
    d’aliénation.

    Dans leur sillage fleurissent barbes et foulards, tristes étendards de
    l’islam, modernes versions des colliers de fer devenus obsolètes depuis
    que ce sont les esprits qu’on enchaîne.

    Héritiers et victimes d’une croyance exaltant l’asservissement et l’abolition de
    la volonté individuelle, ces nouveaux prédateurs urbains chassent des
    proies sans méfiances: les citoyens français.
    ————————————————————-

    Qui sait aujourd’hui que Mahomet, l’inventeur de l’islam, dès qu’il fût
    devenu le dictateur prophète d’une bande armée écumant les alentours de
    Médine, gagnait sa vie et finançait le Jihad en vendant le butin de ses
    rapines dont notamment des esclaves?

    Un cinquième de ce que pillaient les musulmans revenait en effet à Mahomet
    selon l’ordre même d’Allah, dicté par Mahomet dans le Coran: « Et
    sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième
    appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins,
    aux pauvres, et aux voyageurs […] » (Coran: 8,41)

    L’apôtre d’Allah envoya un détachement dans le Nadj. J’étais parmi eux et j’ai
    obtenu de grandes richesses. Notre chef donna à chacun un chameau en
    récompense. Nous sommes revenus devant l’apôtre d’Allah qui a réparti
    le butin parmi nous. Chacun a reçu douze chameaux après qu’il ait pris
    un cinquième…
    (Dawud, Hadith 14/ 2737).

    le prophète avait brusquement attaqué les Banu Mustaliq sans
    avertissement alors qu’ils étaient sans crainte et que leur bétail
    s’abreuvait aux points d’eau. Les hommes combattants ont été tués et
    les femmes et enfants pris comme captifs…
    (Bukhari, Sahih 46/ 717).

    Allah n’a probablement jamais réclamé quoi que ce soit. Les pauvres, les
    orphelins et les voyageurs quand à eux devaient faire confiance au
    messager et à sa famille pour toucher quelque chose, l’histoire en tout
    cas, ne nous a laissé aucune trace d’un orphelinat ni d’un hospice
    fondé par le messager d’Allah.

    L’argent de Mahomet provenait de la vente du butin: chameaux, chèvres, femmes et enfants.

    On comprend mieux quand on sait cela pourquoi l’esclavage est omniprésent dans l’islam.

    Le prophète de l’islam, modèle et exemple de tous les fidèles, vendait des femmes et des enfants…

    En islam, les fidèles sont les esclaves d’Allah, les hommes dominent le
    femmes, les musulmans dominent les mécréants. Quand un musulman
    s’échappe de l’islam il faut le tuer, tel un esclave en fuite, pour
    décourager les autres de s’enfuir aussi; quand on craint la
    désobéissance d’une femme on l’enferme ou on la bat.

    Soumission, adoration, prosternation, obéissance, obligation, prescription,
    interdiction, coercition, châtiment, la société islamique dans de
    nombreux aspects est calquée sur l’environnement d’un marchand
    d’esclave, mais est-ce vraiment le fruit du hasard?

    « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident. »
    (Coran: 33, 36)

    etc….etc……………..

    Je sors.

  • jejomau , 3 juin 2013 @ 22 h 22 min

    A découvrir ici (exclusif ca vient de sortir ) : le QATAR pratique toujours l’esclavage !

    http://www.postedeveille.ca/2013/06/des-sportifs-francais-temoignent-le-qatar-pratique-lesclavage-la-fifa-alertee.html#more

    A savoir qu’en France le Qatar bénéficie d’exemptions sur les plue-values immobilières. A savoir qu’en France, les intérêts du Qatar sont largement représentés par le cabinet d’avocats Sarkozy (qui par ailleurs travaille actuellement pour Goldman sachs en faisant des conférences payées par cette banque 100 000 euros la conférence). A savoir qu’en France actuellement le Qatar investit dans les banlieues. A savoir qu’en Syrie, au Mali, en Tunisie, en Lybie, en Egypte… les djihadistes étaient armés et payés par le Qatar… Vous voulez demander des comptes à quelqu’un ?

    Il existait un groupe d’amitié franco-Qatari à l’Assemblée Nationale…..

  • Eurydice , 4 juin 2013 @ 1 h 08 min

    Bravo au soussigné Diex Aïe! Or donc, nous y revoilà! “Le contexte de la traite des noirs telle que pratiquée par les occidentaux…” l’auteur dixit “au XVè siècle”. Et avant le quinzième siècle? Qui apprit aux portugais espagnols, britanniques et autres français l’art d’effectuer des razzias dans les villages d’Afrique Noire, pour enlever femmes, hommes valides et enfants pour les emmener enchaînés vers les affres de l’esclavage? Sans oublier de castrer, sur le champ, d’après l’horrible méthode de l’écrasement des testicules avec une grosse pierre ou un pilon, un pourcentage dûment réfléchi des jeunes mâles, afin de contrôler leur démographie. De toute façon, ils pouvaient toujours revenir en prendre d’autres. Comme en zootechnie, quoi! Soit dit , non pas en passant, mais tout de suite: les européens, pendant tous les siècles auxquels leurs marchands, trafiquants et planteurs s’adonnèrent audit triste commerce, ne pratiquèrent jamais la castration. Jamais! La preuve? Il y a , aujourd’hui, plus de noirs descendants d’esclaves dans toutes les colonies et ex-colonies occidentales ,Etats-Unis y compris, que dans tous les pays arabo-musulmans, bien que ces derniers (ce qui nous ramène à l’objet de mon énervement!) fussent les premiers , les initiateurs, les professeurs en la matière. Car, avant l’islam, les arabes allaient se servir en esclaves dans les balkans et autres terres slaves du sud. Jusqu’au jour où les tsars de Russie décidèrent d’ y mettre le holà, en prenant sous leurs ailes toutes les populations slaves, du nord au sud. Avant l’islam, les relations qu’ entretenaient les pays arabes avec leurs voisins directs africains à “peau brûlée” comme ils disaient étaient soit égalitaires, soit déterminés par l’issue de guerres dont les premiers étaient rarement vainqueurs. Rappelez-vous que les princes d’Ethiopie régnèrent sur l’Arabie Saoudite (Arabia saoudiya= Arabie noire et parfois Heureuse, alias le Yémen. Mais passons…) pendant 150 ans, jusqu’aux quelques années précédant l’avènement de l’islam. D’où l’erreur , pour ne pas dire la tromprerie des rédacteurs du Coran, attachés à accréditer la thèse selon laquelle ce fut Abraham qui offrit la Kaaba en cadeau à Mohamed. Confusion savamment entretenue avec Abrahà, dernier Prince Ethiopien de la Mecque! D’ailleurs, ladite Kaaba, cube bâti sur une météorite tombée là des millénaires auparavant, était depuis des siècles avant le hold-up mahométan, un temple aux 360 divinités, hindoues, pagano- arabo-préislamiques, dédié à Hubal, un dieu importé de Mésopotamie. Je vous renvoie à l’excellent et toujours actuel livre de Bernard Lewis , Race et couleur en pays d’islam- Editions Payot. En un mot comme en cent, la Traite des Noirs commença avec le triomphe de Mohamed . Alors que sans l’hospitalité que lui et ses compagnons trouvèrent chez les souverains abyssiniens à chaque fois que, pourchassés par leurs nombreux ennemis, ils étaient obligés de s’exiler, l’islam eût été étouffé dans l’œuf. Vous avez dit reconnaissance? Eh bien une fois repus, les ex-demandeurs d’asile revinrent, descendirent plus bas que l’Abyssinie et commencèrent, tantôt par la ruse, tantôt par des professions de foi d’amitié et fausses alliances,ou mieux, par la violence, à attaquer, piller, violer, enchaîner, castrer, qui plus en a plus en rajoute. De l’an 610 à nos jours! Car, l’esclavage des noirs existe toujours dans les pays arabo-musulmans, de la Mecque à la Mauritanie, malgré toutes les promesses d’abolition. Encore aujourd’hui, être noir en terre d’Islam est une malédiction, même pour ceux qui dans des pays comme le Maghreb descendent, non pas d’esclaves importés, mais des autochtones que les hordes d’arabes y trouvèrent lors de leurs invasions à partir du 7è siècle. Encore aujourd’hui, pour un subsaharien noir, se promener dans le désert, de la Libye au Mali, en passant par le Maroc ou l’Algérie, c’est risquer de se faire enlever et maintenu en esclavage, en attendant d’être revendu, indéfiniment, de tribus nomades en hordes de djihadistes. Les pauvres aspirants à l’immigration via le Sahara continuent d’en faire les frais.C’est aux arabes que les associations qui prétendant représenter les noirs devraient demander des indemnisations, et non pas à l’Occident. Au moins à l’émir du Qatar! Ce furent les blancs, donc les occidentaux qui se battirent et s’entre-déchirèrent pour l’abolition de l’esclavage, pendant que dans les pays africains eux-mêmes, des aristocrates et roîtelets qui avaient toujours pratiqué l’esclavage de cour, de guerre, de castes continuaient à s’offrir des esclaves en cadeaux de noces et autres réjouissances. Encore aujourd’hui, dans les régions à prédominance islamique de certains pays d’Afrique Noire, il y a des esclaves à la mode d’Arabie Saoudite. N.B.: le FBI a fait irruption il y a quelques semaines dans une villa-château de Virginie, appartenant à un prince saoudien, pour libérer quinze jeunes filles kenyanes tenues en esclavage depuis quinze ans, après avoir été appâtées par des offres d’emploi de babysitters ou professeurs d’anglais. Au Qatar, ce Qatar en passe de s’offrir la France, toutes les villas princières abritent toujours des esclaves noirs ou pakistanais. A la Mecque, pendant le Hajj, ce sont , exclusivement, des milliers de noirs qui nettoient les saletés, et balaient les milliers de tonnes d’immondices de toutes sortes ( bouteilles de plastiques, couches-culottes pour adultes, papiers gras, etc..).Pendant le même pélerinage, tous les mendiants sont noirs ou pakistanais. Les noirs, hommes et femmes sont en majorité amputés, qui d’une main, qui des deux, qui d’un pied, pour leur ôter l’envie de s’enfuir avec le produit de leurs quêtes, loin du contrôle de leurs maîtres saoudiens, qui les eurent achetés en Somalie, au Soudan, au Niger. “Last but not least”, à la Mecque, pendant le Hajj, il y a toujours des eunuques éthiopiens et soudanais, vieux et un peu plus jeunes qui sont chargés, lors des mouvements de foules, de séparer les hommes des femmes. Ces castrés-là ne datent pas de l’Hégire! Pardon, si mon message est trop long. Mais ce qui devait être dit…

  • Manish , 4 juin 2013 @ 2 h 16 min

    Pourquoi essayez vous désespérement de minimiser la traite négrière occidentale en faisant une comparaison avec les pays arabo-musulmans?

    Ce n’est pas parce que les autres ont fauté, que cela vous dédouanne

    Ce n’est pas parce qu’il y a eu des génocides ailleurs, que cela pardonne la Shoah

    Assumer votre responsabilité est le moins que vous puissiez faire

    Un peu de retenu, votre commetaire est limite ordurieur à l’égard de ceux qui ont été victimes de ce commerce inhumain

  • Manish , 4 juin 2013 @ 2 h 23 min

    Les quelques atermoiement des monarques européens, sont plutôt pathétique quand on considère l’horreur que fût ce commerce inhumain

    Il n’est évidemment pas question d’être anachronique, mais déjà en ces temps, il était évident, que la traite négrière était contraire à toutes valeurs humaines dans les sociétés occidentales

    N’essayons pas non plus dans un soucis de révisionnisme historique, mal caché, d’excuser ou de comprendre l’inhumanité avec laquelle des êtres humains ont été traités

    La génération actuelle occidentale n’est certainement pas responsable des horreurs commises par leurs ancêtres mais il est hors de question qu’on puisse pardonner tels atrocités à ceux qui ls ont commis

    Les mutilations, les viols, les sévices physiques et psychologiques, le traitement indigne même pour un animal, comment essayer de justifier cela?

    Il y a des choses qui sont indéfendables, et ce n’est pas quelques discours et textes, édits ou codes rédigés à l’époque qui vont masquer ce que vivait au jour le jour, des êtres humains

Comments are closed.