Avortement : l’Amérique qui veut cesser, l’Amérique qui en redemande

Selon un sondage réalisé en juillet 2013 par le Pew Research Center, 40% des Américains souhaitent interdire l’avortement dans tous les cas ou dans la plupart des cas. Mais les disparités sont importantes, entre zones géographiques : sans surprise, ce sont les habitants de la Nouvelle-Angleterre qui sont les plus pro-avortement (75%), suivis par ceux de la côte pacifique (65%), ceux du Mid-Atlantique (61%), des montagnes de l’Ouest (59%), des grands lacs (50%), du Sud-Atlantique (50%), du Mid-Ouest (47%) et du Sud-Central (42%).

Dans ces deux dernières zones, les partisans d’une interdiction de l’avortement dans tous les cas ou dans la plupart des cas sont majoritaires (Alabama, Arkansas, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Oklahoma, Tennessee, Texas : 52% contre 40%) ou au coude à coude avec les partisans d’une légalisation dans la plupart des cas ou dans tous les cas (Iowa, Kansas, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du Nord, Dakota du Sud : 47% contre 47%). C’est d’ailleurs dans ces États que l’accès à la possibilité d’éliminer l’enfant dans son sein est le plus restreint.

À noter que ces dernières années, les divergences entre zones se sont accrues. Ainsi, le soutien à l’avortement a progressé de 5 points en Nouvelle-Angleterre entre 1995-1996 et 2013 et de 3 points dans les montagnes de l’Ouest. La côte pacifique, elle, n’évolue pas sur ce sujet. Par contre, le Mid-Atlantique voit son soutien à l’avortement chuter de 3 points, comme les grands lacs et le Sud-Atlantique. C’est dans le Mid-Ouest et le Sud-Central que la baisse est la plus sensible avec respectivement -8 points et -12 points.

 

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29 Comments

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  • monhugo , 4 août 2013 @ 20 h 41 min

    L’avenir juridique de la procréation est nettement celui d’une généralisation du “projet parental”, le fameux déjà, celui qui va permettre aux lesbiennes (en éclaireuses) de procréer sans sexe, légalement (pour la branche dite “biologique”), ce qui doit comprendre un remboursement par la Sécu, et de raccrocher l’autre branche par l’artifice pur (l’intention vaut filiation ; éducation = affiliation), avec au résultat un enfant fabriqué ad hoc, avec 2 “mères” (dont même pas une naturellement).
    Cela donnera à terme, et pour tout le monde, un corpus cohérent (mais nettement inquiétant) : n’auront donc par ailleurs droit de vie que les enfants reconnus comme ayant fait l’objet d’un “projet parental”, dont il faudra, à défaut de pouvoir en rendre les modalités générales contraignantes ou restrictives, puisque l’intérêt dont on tiendra compte, erga omnes, sera celui des “parents” (en remarquant que ces parents pourront n’être qu’un, deux, voire un nombre x), au moins déterminer le champ maximum d’application : IVG jusqu’à la viabilité (le “projet parental” peut évoluer, y compris jusqu’à son anéantissement à un niveau très avancé de la grossesse), voire infanticide (déni de grossesse ; pas de volonté de reconnaître l’enfant comme sien à la naissance) ?
    Le “projet parental” vaudra donc autant pour supprimer un enfant non désiré, que pour en fabriquer un, alors que la nature ne prévoit rien en ce sens. Impensable ? Essayez d’y réfléchir. Vous serez sans doute moins catégorique(s).

  • samovar , 4 août 2013 @ 23 h 10 min

    asina : bizarrement je comprends votre colère car tout ce qui se passe maintenant c’est avant tout le refus du père ….

  • asina_asinam_fricat , 5 août 2013 @ 0 h 44 min

    Je conteste la notion de colère, j’accepte vive indignation, critique courageuse, analyse dérangeante.
    Il ne s’agit pas de verser dans une sorte de “paternisme” réactionnel, la problématique est de nature systémique impliquant différentes relations inter-personnelles biaisées par des intérêts professionnels de tiers et des passions idéologiques d’enrôlés.
    La droite moralisatrice peut bien tenter de résister aux marchés sordides qui se mettent en place: tant qu’elle est alliée de la droite mercantiliste-affairiste, ses voeux pieux seront moqués par les chiffres d’affaires…
    A l’automne qui vient PMA et GPA seront reportées sine die, et les démolitionnistes seront autorisés à “se rattraper” sur un projet d’aggravation du dépeçage de l’autorité parentale au prétexte de “tiers” alors qu’il n’y a aucun lobbying des prétendus “beaux-parents” … on prend le pari ?

  • asina_asinam_fricat , 5 août 2013 @ 0 h 58 min

    Mais monsieur :
    encore une fois vous vous en prenez à moi alors que c’est bien Madame C.B. qui a introduit la comparaison que vous incriminez :
    ” En France, le taux de mortalité maternelle est de 9,6 pour 100 000, ce qui est tout-à-fait comparable au taux de mortalité par accident de la route. ”
    (C.B. 3 août 2013 à 13:32 at 13 h 32 min).
    Et ceci après m’avoir taxé de méchanceté, de frustration et de véhémence ! Pour être culotté à ce point vous n’êtes pas “sans-culotte”.
    Adressez-vous à Mme C.B. pour qu’elle vous précise si son taux épidémiologique intègre ou non le chiffre IVG. La réponse est évidente et pourtant elle vous a échappé.
    Passez votre chemin, monsieur.

  • Charles , 5 août 2013 @ 7 h 30 min

    Vote argument ,comme celui de Saz est ,entre autres :
    ,”l’enfantement n’est pas sans risque et donc la femme enceinte est en droit de refuser le risque en décidant librement d’avorter”

    D’ou la citation en réponse des taux de mortalité des accidents mortels de la route.

    1.Cette idée de liberté de risque à prendre ou a ne pas prendre est le tout nouveau truc pour se justifier d’un avortement ou d’un droit moral d’avorter.Un nouveau délire justificatif.

    2.Le risque se trouve AVANT de commettre l’accoupler.Personne ne vous y oblige et vous en connaissez parfaitement les conséquences et donc les “risques” comme les ” chances”. PERSONNE ne peut réclamer un droit à l’irresponsabilité

    3.TOUTE la panoplie chimique est à votre disposition,gracieusement (ou presque) pour ne pas concevoir un enfant lors de l’accouplement.

    4.Si malgré l’armement (chimique/mécanique) la femme “tombe” enceinte il faut quand meme qu’elle se pose des questions sur elle meme.

    5.La réalité a démontré (tragiquement) que la stérilisation provisoire (au lieu de définitive) n’était en aucun cas une solution,puisque le taux abortif en fronce se maintenait a 220.000
    soit le DOUBLE de celui en Allemagne…(en % de la population).sachant que l’Allemagne a pris des mesures de droit spécifiques pour ne pas banaliser l’avortement.

    6.Le débat “moral” sur le droit ou non d’avorter est un débat débile depuis 40 ans qui n’a débouché sur rien de concret,si ce n’est le maintien du nombre d’avortements à un niveau EFFARANT.

    7.Le seul débat efficace se situe sur les modalités pratiques du soit disant droit réel de choisir (entre A&B) alors que le segment des jeunes mères (15/25) se voit interdire l’accès aux véritables conditions de choix.
    Ceci sous la forme d’un circuit éducatif dédié aux éléves et étudiantes enceintes,ce qui était justement le sujet au début du fil ici meme.

    8.Pour ce qui est de votre diatribe sur les femmes qui se passent de la présence du père une fois la conception réalisée,
    On pourra vous répondre de 36 manières
    sur un autre post;
    Disons que ceci est de “bonne guerre”.

  • Charles , 5 août 2013 @ 7 h 54 min

    Pour ce qui est des enfants sans père
    du fait de la décision de la mère.

    1.On ne peut pas reprocher à une femme
    seule malgré elle de souhaiter avoir un enfant d’un homme dans une relation naturelle,sans forcément lui demander la permission.

    2.Le risque de se trouver père fait partie
    du “jeu”
    Si le père veut supprimer le risque ,il lui suffit de subir une vasécotomie et le PB est réglé..Une fois l’apport de la semence réalisé,cette semence appartient à la femme.
    Il ne fallait pas la laisser partir.
    De la meme manière que une fois l’ovule fécondé par le spermatozoide,l’embryon qui en résulte possède sa propre personnalité et sa propre existence,donc le droit de vivre.

    3.Tout le monde sait qu’un enfant sans père (biologique et/ou relationnel) souffre d’un manque.Mais l’enfant avorté lui ne souffre plus de rien du tout puisque il est déja mort.

    4.Le monde est ainsi fait qu’il existe toujours une insuffisance relative d’hommes “mariables /parentables”.Ce qui conduit une partie des femmes seules à aller dérober la semence là ou elle se trouve.
    Se servir de manière “naturelle” reste plus logique et “humain” que d’aller acheter une gamette dans une banque de sperme.

    5.De plus les femmes sont assujetties à une contrainte de temps qui n’existe pas chez les hommes (ou presque).Il est donc logique
    & humain que en approchant les ages d’infertilité,une femme seule aille se “servir”.
    Il revient aux hommes mariés et responsables de ne pas se faire prendre.

    6.De plus,on constate que les femmes seules ,passé 30 ans,préfèrent les hommes plus agés et mariés AVEC enfant pour se faire faire un enfant.Ce qui est assez logique. Meme si ce n’est pas très moral.

    7.De plus, les hommes détenant une certaine position sociale/sociétale et intellectuelle et physique sont plus convoités que ceux qui se trouvent en bas de l’échelle sociale/sociétale Ces hommes sont logiquement deja “en mains”,c’est à dire deja tenus par une autre femme.
    Cette autre femmes qui a la chance de bénéficier du statut social sociétal de femme “marié” doit simplement veiller à ne pas lacher sa prise.
    Quand il y a un homme en jeu,Il n’y a pas pire ennemi pour une femme qu’une autre femme .

  • Charles , 6 août 2013 @ 11 h 42 min

    Ci dessous,j’ai essayé rapidement de faire des paragraphes
    à partir du texte de monhugo:

    L’avenir juridique de la procréation est nettement celui d’une généralisation
    du « projet parental », le fameux déjà, celui qui va permettre
    aux lesbiennes (en éclaireuses) de procréer sans sexe,.

    Ceci légalement (pour la branche dite « biologique »),
    ce qui doit comprendre un remboursement par la Sécu,
    et de raccrocher l’autre branche par l’artifice pur
    (l’intention vaut filiation ; éducation = affiliation),.

    Tout ceci avec, au résultat ,un enfant fabriqué ad hoc,
    avec 2 « mères » (dont même pas une naturellement).

    Cela donnera à terme, et pour tout le monde,
    un corpus cohérent (mais nettement inquiétant) :

    N’auront donc par ailleurs droit de vie que les enfants reconnus
    comme ayant fait l’objet d’un « projet parental ».
    ,
    Ainsi, il faudra, au moins déterminer le champ maximum d’application,
    à défaut de pouvoir en rendre les modalités générales
    contraignantes ou restrictives, puisque l’intérêt dont on tiendra compte,
    erga omnes, sera celui des « parents » :
    (en remarquant que ces parents pourront n’être qu’un, deux, voire un nombre x),

    Soit IVG jusqu’à la viabilité (le « projet parental » peut évoluer,
    y compris jusqu’à son anéantissement à un niveau très avancé de la grossesse),
    Soit infanticide
    (déni de grossesse ; pas de volonté de reconnaître l’enfant comme sien à la naissance) ?

    Le « projet parental » vaudra donc autant pour supprimer
    un enfant non désiré, que pour en fabriquer un,
    alors que la nature ne prévoit rien en ce sens.

    Impensable ?

    Essayez d’y réfléchir.
    Vous serez sans doute moins catégorique(s).

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