François-Xavier et Clotilde de Gabory ont élevé leurs cinq enfants, ils remplissent les critères pour l’attribution de la médaille de la famille. Ils ont été informés par l’UDAF 31 (Union Départementale des Associations Familiales de la Haute Garonne) que cette médaille allait leur être attribuée lors d’une cérémonie au Conseil général le 30 mai 2013 en fin d’après-midi.
François-Xavier et Clotilde sont tous deux fermement engagés contre la loi Taubira. Le matin du 30 mai, Clotilde part en voiture de Toulouse avec quatre autres dangereux séditieux (une jeune étudiante, deux autres mères de famille et un père de famille) accueillir dignement le Président de la République venu visiter une usine à Castres. Elle ne le verra pas, pas plus que les 100 à 150 manifestants LMPT présents, car la gendarmerie éloigne tous les indésirables du passage du cortège présidentiel. Mais l’opération est couverte par la presse, elle peut être considérée comme réussie. Et puis, c’est important d’échanger entre manifestants, de sentir que nous sommes nombreux à NRLJJJ (Ne Rien Lâcher Jamais Jamais Jamais). Dans la voiture, au retour, ça discute sec, y compris de cette hypocrite médaille de la famille, alors que l’institution de la famille est tellement attaquée par ailleurs. Rentrée chez elle, Clotilde prend sa décision peu avant de se rendre à la réception du Conseil Général : cette médaille, elle ne la veut plus, elle va la refuser.
Ce n’est pas un geste facile. D’abord, en refusant la médaille, Clotilde refuse également le chèque qui va avec, il aurait pourtant été bienvenu dans les finances familiales ! Et puis, ce n’est pas le genre de Clotilde de se mettre en avant, de parler en public. « En arrivant au Conseil Général, je me sentais dans mes petits souliers. Il y avait environ 80 personnes (des couples, des familles), et moi j’étais venue seule, sans famille, sans amis ni soutiens. J’ai ressenti un grand moment de solitude… Mais j’ai décidé de tenir bon. »
Par correction vis-à-vis des organisateurs, dès son arrivée elle va trouver les membres de l’UDAF 31 et leur dit : « La loi Taubira a été promulguée il y a quelques jours. Je ne me reconnais plus dans la « famille » de cette société-là, qui ne protège pas ses enfants. J’ai décidé de refuser la médaille. »
Ça jette un grand froid. Puis génère de vives réactions des quatre représentants présents de l’UDAF. M. Régis Léonard, le Président de l’UDAF 31, est presque agressif : « Vous ne pouvez pas faire ça, votre cause n’a rien à voir avec la médaille de la famille ! Nous cherchons à encourager la famille, à récompenser les parents qui ont élevé de nombreux enfants. Quel rapport avec le mariage gay ? » Ah ça, il n’est pas du tout content qu’on lui gâche son évènement avec le Conseil général. Et d’ajouter : « Il faut être tolérant vis-à-vis des homosexuels vous savez… » Visiblement, à l’UDAF 31 on n’a pas beaucoup lu ni réfléchi à la question des conséquences de la loi Taubira sur les enfants, sur les mères porteuses, sur la société… Et surtout, on adopte par défaut l’idéologie socialiste largement dominante dans la région. C’est sûrement un hasard mais le même Régis Léonard est conseiller municipal divers gauche de Blagnac, soutenu par le Cercle “Socialiste Autrement” aux cantonales de 2011. Sont également présents le maire (PS) de Venerque, le représentant du Président (PS) du Conseil général…
Ça discute ferme dans le dos de Clotilde, les organisateurs lui jettent des regards noirs… Elle craint que l’on ne l’appelle même pas, que son geste soit passé sous silence. Mais les organisateurs sont corrects : la cérémonie débute avec les discours convenus, Clotilde est appelée en premier en précisant « que cette dame refuse la médaille », elle peut alors brièvement expliquer au micro la signification de son geste. Elle reçoit en retour plusieurs applaudissements et une seule huée. À la fin de la cérémonie, des personnes viennent la féliciter, des correspondants du journal La Dépêche du Midi viennent l’interviewer (1).
En conclusion :
• Chapeau Madame, bravo pour votre geste courageux ! Espérons que vous ferez des émules. Nous devons multiplier les gestes de ce genre, redire partout et toujours, à chaque occasion, que l’enfant n’est pas un droit ni un jouet pour les adultes.
• Il est légitime de s’interroger sur l’UDAF 31, union d’ « associations familiales » qui défend si mal en Haute Garonne la famille naturelle, fondement de la société ! Si vous voulez faire part de votre mécontentement, écrivez à [email protected] à l’attention de M. Régis Léonard, Président – Tél : 05 61 13 13 82. Et à la prochaine occasion on fait ce qu’il faut pour le bouter, lui et les politiques inféodés au pouvoir, en dehors des structures associatives familiales !
(1) L’article de La Dépêche du Midi du 31 mai relatant cette cérémonie (copie ci-dessous) mentionne à la marge le geste de Clotilde « en raison de ses convictions personnelles » ( !). A La Dépêche on a depuis longtemps une certaine pratique du contrôle de l’information et de la partialité…
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