Interdiction du feu de cheminée : la bêtise écologiste n’a plus de limite

Le crépitement du feu, ce son si unique entendu par nos ancêtres depuis des siècles, la chaleur du foyer qui permet de réunir la famille pour lire un conte ou faire la prière du soir au lieu de regarder la télévision… Et bien, il sera interdit à partir du 1er janvier 2015 à Paris et dans 435 communes d’Île-de-France choisies arbitrairement (dans les Yvelines, Rocquencourt n’a plus le droit au feu de cheminée, ses voisines Bailly et Noisy-le-Roi si, allez savoir pourquoi !).

Les lecteurs du Parisien sont atterrés… et nous aussi.

QueChoisir.org montre que cette mesure liberticide ne servira à rien, si ce n’est à vacciner les Franciliens contre l’écologisme :

Selon les études d’Airparif, les causes principales d’émissions de particules de moins de 10 microns de diamètre dans l’aire urbaine parisienne sont la circulation automobile (44 % des particules) et les apports extérieurs (39 %). Un fort vent de nord-est rabat sur les Franciliens des pollutions belges ou allemandes, et réciproquement en cas de vent de sud-ouest. D’autres mesures faites sur les particules de moins de 2,5 microns (voir graphique ci-dessous) par Airparif sont tout à fait cohérentes avec ces chiffres.

Reste 17 % de sources diverses, dont 4 % de combustion de bois. Dix fois moins que la circulation routière ! Airparif parle bien des « feux de bois », ce qui englobe aussi les feux agricoles et les feux de jardin, pas si rares dans les Yvelines, l’Essonne ou la Seine-et-Marne. D’ailleurs, les rejets connaissent des pics pendant les vagues de froid, ce qui incrimine le chauffage, mais ils sont loin de disparaître aux beaux jours, ce qui montre bien que les cheminées ne sont pas seules coupables.

Certes, des études ont montré une corrélation entre les concentrations fortes de résidus de feux de bois et les épisodes d’asthme en milieu urbain. Mais quand de telles concentrations sont atteintes, c’est en général que le vent est nul, ce qui laisse stagner tous les polluants, pas seulement ceux du bois qui se consume.

Pollution de l’air, pollution d’origine locale, bois brûlé, feux de cheminée… L’interdiction des foyers ouverts va jouer sur une fraction de fraction de fraction des particules présentes dans l’air ! Les résultats seront fatalement modestes

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121 Comments

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  • 0 / 10
  • pmouchene , 4 décembre 2014 @ 23 h 29 min

    Bonjour à tous, je veux remercier Alex, qui est bien courageux, pour ses commentaires. je vais m’intéresser de plus près aux panneaux solaires thermiques. par contre, je ne serai pas contre un feu de cheminé de temps en temps pour faire griller des chataignes avec mes enfants. c’est qu’on a quand meme en tant qu’etre humain un rapport viscéral avec le feu, encore aujourd’hui (mais qui sait dans 1000 ans?). c’est de plus très culturel. Enfin, merci encore.

  • ioio , 6 décembre 2014 @ 4 h 28 min

    Bonjour, ils continuent à nous faire suer ( pour être poli ) ces pseudos écolos de M….A force de trop tirer sur la ficelle … ils vont s’auto -détruire.

  • Toxicus , 6 décembre 2014 @ 16 h 43 min

    le commentaire d’Alex serait intéressant s’il n’était complétement mensonger
    ainsi , plus de 60 % des français dont 80 % dans le monde rural se chauffent quotidiennement au bois , et donc , la densité des forêts française n’a rien a voir là-dedans .
    Mieux , les forêts françaises ont augmentées en superficies et pratiquement doublé depuis la première guerre mondiale !
    Enfin, il n’y a aucune suprpopulation mondiale , et surtout pas en Europe , nos voisins allemands sont 80 millions , et nous ne sommes que 60 millions pour un territoire aussi grand et aussi boisé
    il n’est pas obligatoire de raconter n’importe quoi pour faire avancer des idées liberticides qui ne peuvent murir que dans les cerveaux dérangés de quelques écologistes ultras

  • Alex , 8 décembre 2014 @ 0 h 12 min

    @Toxicus :

    Les forêts françaises croissent de 1% chaque années en moyenne.

    Les forêts françaises sont sous exploitées.

    Une grande quantité du bois de chauffage consommé en France est issu de l’importation.

    Ces éléments ont été évoqués dans les différents commentaires.

    A partir de là, dans la situation actuelle la consommation de bois de chauffage ne fait courir aucune pression sur les forêts françaises.

    Néanmoins, tout mon propos consistait à considérer qu’il faudrait désormais exploiter le bois au maximum, en France et partout dans le monde.

    Le bois est une énergie non polluante (sur le cycle complet), bon marché et surtout stockable !

    On peut stocker le bois et les forêts constituent un stock d’énergie.

    Donc mon propos était de dire qu’il faudrait exploiter les forêts au maximum et qu’il faudrait donc réserver au maximum la consommation du bois à la production d’électricité.

    Dans le cadre d’une telle politique il n’y aurait plus de bois disponible pour le chauffage.

    Le cadre de cet article et la méconnaissance des politiques autant que des auteurs de cet article pour tous ces enjeux, ne permettent pas de faire comprendre mon propos.

    Au lieu de laisser les gens se chauffer au bois il faudrait mettre en place des politiques pour que ces gens se chauffent avec des panneaux solaires thermiques, pour que le chauffage électrique disparaisse et pour que les forêts françaises soient exploitées au maximum (sauf réserves naturelles) pour alimenter les centrales électriques.

    Cela permettrait de diminuer substantiellement les importations de gaz et de pétrole ou d’électricité depuis l’étranger, tout en diminuant la pollution émise en France et en permettant aux particuliers de réaliser des économies de chauffage (grâce au panneaux solaires thermiques).

    Je me demande en fait si quiconque en France a seulement compris cela… lorsqu’on évoque l’indépendance énergétique…

  • brennou , 8 décembre 2014 @ 0 h 31 min

    A manutention égale, quel est le rendement d’une centrale à bois par rapport au charbon, gaz ou toute autre source ?
    De plus, une fois l’exploitation de l’énergie bois démarrée à un niveau industriel de masse, je ne donne pas 10 ans aux exploitants pour mettre à plat la forêt française : “Il en faut toujours plus !” et une fois les engins en place, il est plus facile à ces mastodontes de faire place nette que d’exploiter en “jardinerie”. Bonjour les dégâts ! Les Américains pleurent leurs forêts de pins originelles, exploitées “à l’américaine” !
    Ah, pardon ! les “scientifiques”seront là pour piloter la manœuvre et avec Alex aux manettes, on verra c’qu’on verra…

  • Alex , 8 décembre 2014 @ 3 h 30 min

    @Brennou :

    Il y a déjà de très nombreuses centrales électriques à bois en France.

  • brennou , 8 décembre 2014 @ 11 h 51 min

    Précisez !
    Lieux ? Taille ? communautés desservies ?

    Chauffages de masse avec bois-plaquette ou granulés, j’en connais mais centrales électriques, non ! Et Dieu sait si la filière bois se décarcasse pour augmenter et fiabiliser ses débouchés !

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