Interrogé en novembre 2011 par France 24, Nicolas Bloudanis explique que “la Grèce a connu trois périodes de son histoire récente lors desquelles elle s’est trouvée en faillite : la première, c’était en 1893, la seconde, c’était en 1932, et la troisième, c’est maintenant, malheureusement, dans le cadre de son appartenance à l’Union européenne et à la zone euro”. Pour “remettre” la Grèce “sur des rails acceptables”, l’historien préconise “avant tout” de “faire des économies” et de “réduire un secteur public qui est pléthorique et énorme par rapport aux standards de l’Union européenne”, soit de “privatiser une partie de l’économie”. Dénonçant “un système politique clientéliste”, il soupçonne la faillite actuelle d’être une “faillite frauduleuse” : “des gestionnaires indélicats sont partis avec la caisse en en distribuant une partie pour éviter d’avoir des témoins” et maintenant, “le pays se retrouve ruiné”. “Andreas Papandreou a construit (…) une sorte de socialisme à crédit : (…) il a énormément augmenté le secteur d’État de l’économie, alors qu’à la même époque, durant les années 1980, les États européens occidentaux privatisaient donc la tendance était plutôt à la privatisation, à la rationalisation de l’économie. En Grèce, on a continué et on a même augmenté la part de l’État dans l’économie nationale” :