Austin (Texas). La vidéo tournée en caméra cachée et postée par Live Action, qui montre que Planned Parenthood accepte de pratiquer l’avortement sélectif en fonction du sexe, a fait sa première victime : l’employée dont le visage n’a pas été floutée a été licenciée car elle n’a pas suivi le protocole (personne ne sait lequel) face à “un cas de figure très inhabituel” auquel le reste du personnel du centre sera sensibilisé. Dès mardi matin, l’organisation a dénoncé une “campagne de mystification” et répété qu’elle condamnait “les préjugés sexistes” qui sont “contraires à [ses] objectifs ».
Le problème, c’est que plusieurs autres vidéos sont annoncées dans les semaines à venir, montrant que cet exemple de possibilité offerte d’avortement sexiste n’est pas un cas isolé… Et au Huffington Post, un porte-parole de l’organisation explique qu’elle “[ne portera pas] de jugement” sur les motivations des femmes souhaitant avorter sauf dans les États où l’avortement sélectif est explicitement interdit (Arizona, l’Oklahoma, la Pennsylvanie et l’Illinois)…
Mercredi, le Représentant (républicain) d’Arizona Trent Franks a proposé l’interdiction fédérale de l’avortement sélectif. Les opposants à cette mesure (HR 3541) dénoncent “une attaque sournoise” contre l’accès à l’avortement et rappellent que 91,5% des avortements pratiqués le sont avant 13 semaines, le délai où il est possible de savoir si la femme est enceinte d’une fille ou d’un garçon.