Comme cinq autres candidats à l’investiture républicaine encore en lice (Michele Bachmann, Thad McCotter, Ron Paul, Rick Santorum et Newt Gingrich), Rick Perry a signé la “Pro-Life Presidential Leadership Pledge”, s’engageant ainsi, en cas d’élection à la Présidence, à nommer des juges fédéraux originalistes (fidèle à l’interprétation des auteurs de la Constitution) et seulement des personnes “pro-vie” à la tête des National Institutes of Health, du Département de la Justice et du Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, à mettre un terme au financement fédéral de l’avortement aux Etats-Unis et à l’étranger ainsi que des organisations qui le pratiquent et à faire voter une loi protégeant les enfants à naître dès lors qu’ils sont capables de ressentir la douleur.
Cette ambitieuse déclaration d’intentions mais surtout le nombre de ses signataires montre à quel point le Parti républicain a été travaillé par les organisations “pro-vie” ces dernières décennies. Plus personne parmi les candidats crédibles à l’investiture du Grand Old Party n’ose désormais se déclarer “pro-choix”.
A l’origine de cette initiative, The Susan B. Anthony List, 350 000 membres revendiqués, qui projette de lever 14 millions de dollars pendant les élections afin de soutenir le candidat le plus “pro-vie”. Marjorie Dannenfelser, sa Présidente, ne désespère pas de convaincre Mitt Romney – qui se déclare aujourd’hui opposé à l’avortement – de les rejoindre. L’ancien gouverneur du Massachusetts a justifié son refus jusqu’ici de signer la déclaration d’intentions par le fait qu’une telle décision pourrait être interprétée comme une interruption du financement fédéral des hôpitaux et parce que cela pourrait limiter ses choix de personnels pour les postes de sa haute administration en cas d’élection. Une hypothèse de plus en plus improbable…
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