Pour l’analyste politique et éditorialiste sur Fox News Charles Krauthammer, Gingrich « est fichu. Il n’avait déjà pas beaucoup de chances dès le départ, mais à présent c’est fini ». Les sorties du catholique Newt Gingrich dimanche dernier approuvant l’obligation de souscrire une assurance-santé, disposition au cœur de l’ObamaCare alors qu’il a moult fois déclaré être pour son abrogation pure et simple, contre le projet de budget du Républicain catholique Paul Ryan, le qualifiant « d’extrême droite » puis affirmant le contraire jeudi chez le redoutable et incontournable journaliste conservateur Rush Limbaugh, alors que l’archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale américaine Timothy Dolan n’y voit pas grand-chose à redire, ont totalement brouillé son image. Les positions de Newt Gingrich apparaissent désormais comme contradictoires et incohérentes. L’opinion publique ne s’y trompe pas.
Un sondage de ConservativeHQ de cette semaine montrait que 66 % des personnes interrogées estimaient que Gingrich avait tué toutes ses chances pour la campagne et que c’était un « bon débarras », 22 % supplémentaires pensant qu’il était fichu mais « que c’était triste ». Seul 1 % des sondés marquait son accord avec les déclarations de Gingrich. 1 %, c’est vraiment trop peu pour espérer la moindre chance. Et puis, si ce que rapporte la presse américaine est vraie, comment croire un homme politique qui prétend que la discipline fiscale aux États-Unis est une priorité, alors qu’il doit 500 000 $ au bijoutier Tiffany’s ?