Alors qu’M6 diffuse la huitième et dernière saison de la série américaine Desperate Housewives, l’épisode 3 ose certaines questions moralement incorrectes sur la thématique de l’adoption d’enfants par des homosexuels. Nouvelles de France a reconstitué le script des passages concernés. Tout commence vers 6’50’’. Renee Faulkner (Vanessa Williams) est en train d’être massée par un éphèbe quand Lee McDermott (Kevin Rahm) les interrompt, tentant au passage de draguer le masseur alors qu’il vit avec Bob Hunter, sans succès. Lee s’adresse alors à Renee :
– J’ai un énorme service à te demander…
– Je ne rends jamais service, tu le sais très bien !
– C’est pour Jenny !
– Oh, pour ta fille… ? Non !
– (se roulant part terre) S’il te plaît !!! Raahh, je suis désespéré ! Quand Bob et moi, on l’a adoptée, on s’est dit que ça serait moi qui lui parlerait du débarquement des Anglais et que Bob se chargerait du dossier “premiers soutifs”. Manque de bol, ce lâcheur est à Tokyo… Et la fée des petits nénés à débarqué.
– Tu comprends pourquoi c’est pas à moi de gérer ce dossier ! Je me disais que tu pourrais peut-être aller l’acheter avec elle… ?
– Oh, mais c’est qu’un simple soutif, reprends-toi !
– Ça me fait flipper ! Il y a beaucoup trop de chiffres et des lettres, des couleurs… C’est ma petite fille qui grandit et moi, j’assure pas (il est par terre, il pleure et il grimace)…
(…) Vers 15’50’’, Lee récupère la petite fille qui a passé un après-midi complice avec Renee et elles ont parlé du petit Jackson, un jeune prétendant un peu gauche, devant lui. Une fois Jenny partie, Lee interroge Renee :
– Alors, c’est qui, ce Jackson, sans vouloir être relou ?
– Oh, non ! Elle ne veut pas que je raconte ça à n’importe qui !
– Je ne suis pas n’importe qui ! Je suis un de ses deux papas !
– C’est pas contre toi, Lee. Seulement, il y a certaines choses dont les filles préfèrent parler entre elles…
– Mais moi aussi, je peux être une fille, je peux grave être une fille !!! (et il se remet à geindre)
– Au niveau de la voix, oui. (elle s’en va, l’autre reste les bras ballants)
(…) Vers 24’35’’, Lee part à la recherche de sa fille, punie de sorties, et tombe sur Renee. Il la soupçonne d’héberger Jenny mais Renee nie. Il entre chez elle :
– Jenny !
– Je suis entrée par la fenêtre de derrière… Pardon !
– À quoi tu joues ? Pourquoi est-ce que tu es chez elle (Renee, ndlr) ?
– C’est cool d’être ici. On s’est faites les ongles !
– Mais encore ?
– Je sais pas… Quelque fois, je me dis que ce serait bien aussi d’avoir une… mère.
– Oh (comme pris d’un malaise, il se retient à Renee), le mot en “m”…
– On se calme…
– Que fait une mère que je peux pas faire ? Tu veux te faire les ongles ? Manucure, pédicure hebdomadaires dès lundi prochain ! Tu veux essayer des chaussures ? J’ai des talons aiguilles (…).
– Tu ne peux pas aller dans les toilettes dames avec moi.
– Alors, c’est ça le problème ?! Bon, ah bah, là, tu m’as eu. Je vois pourquoi avoir un père et un papa est carrément l’horreur absolue !
– Jenny, tu devrais aller dans la cuisine, il y a des magazines de mode…
– À la maison aussi, on a des magazines de mode.
– Pas trop sonné ?
– (assis dans un canapé, l’air catastrophé) Je vois mon pire cauchemar se concrétiser. J’appréhendais ce moment depuis qu’elle est entrée dans notre vie. Et si, Bob et moi, on lui suffisait pas ? Et si elle avait besoin d’une mère…
– Excuse-moi ?
– Vous avez adopté une gamine qui était ballottée de familles d’accueil en familles d’accueil et vous lui avez donné deux supers parents qui l’adorent…
– Mais tu as entendu ce qu’elle a dit, c’est insuffisant !
– Oh, mais arrête, c’est qu’une enfant ! Aujourd’hui, elle veut une maman, demain elle voudra une voiture… Jenny ne manque de rien. Et tous les deux, vous êtes vraiment géniaux avec elle…
– Oh (sourire gêné), tu trouves… ?
– Je ne le dirais pas, sinon. Tellement géniaux que pour la première fois de ma vie, j’ai trouvé ça chouette de traîner avec un enfant.
– Merci ! (il lui fait une accolade)
Ainsi s’achève la réflexion de Desperate Housewives sur ce que les propagandistes gays appellent “l’homoparentalité”. Il ne fallait pas choquer le lobby gay. Mais les habitués de la série savent bien que Renee est un monstre d’égoïsme capricieux tout juste bon à consommer y compris des hommes (riches). Ses conseils ne valent pas deux sous. D’ailleurs, même Lee semble avoir du mal à croire l’affirmation de Renee selon laquelle le besoin d’une maman serait un caprice d’ados à mettre sur le même plan qu’un désir de voiture ou de scooter. Difficile aussi de comprendre en quoi le fait de trouver “chouette de traîner avec un enfant” fait de Lee et de Bob des “parents géniaux”. Lee lui-même, parce qu’il aime la petite Jenny, semble convaincu qu’il lui manque une maman. Quant à sa capitulation sur la question des toilettes, elle est horriblement réactionnaire : selon l’idéologie du gender, il est tout à fait possible de se sentir femme donc de se comporter comme une femme quand on le souhaite, en dépit des apparences. Pour se rendre aux toilettes des femmes même si on est “naturellement” un homme, par exemple… Alors, malgré un dénouement convenu, cet épisode de la série Desperate Housewives est moralement incorrect et des extraits de celui-ci doivent être rapidement exploités par les organisations françaises de défense de la famille. Voilà une occasion de toucher le très grand public français, comme il s’en présente rarement !
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