Excepté Dominique Tian, député des Bouches-du-Rhône, toutes les figures du collectif parlementaire de la Droite parlementaire ont été battus mardi à l’élection des trente membres du bureau politique du groupe UMP à l’Assemblée nationale : Lionnel Luca, Thierry Mariani, Bernard Reynès, Michel Voisin, Philippe Meunier…
Hasard ? Pas naïve, l’une d’entre elles assure au Point.fr qu’il “n’y a pas de hasard en politique”. Agacé par ce camouflet, Thierry Mariani prévient : “Le masochisme est une vertu peu répandue dans le milieu politique.” Christian Jacob, le président (copéiste) du groupe UMP à l’Assemblée nationale, avait pourtant expliqué souhaiter respecter les équilibres politiques pour cette élection…
Une analyse de la défaite qui diverge de celle des principaux ténors
Ses 23 membres rescapés de l’élection législative s’accordaient lors d’un déjeuner organisé mercredi pour dire que la “droitisation” n’est pas en cause dans le bouillon pris par l’UMP, “c’est parce qu’on n’est pas allé assez à droite, ou qu’on y est allé trop tardivement, que l’on a perdu” confie Thierry Mariani pour qui « la plus grosse connerie du quinquennat a été l’ouverture à gauche. Ce machin a complètement brouillé les pistes. »
D’après l’hebdomadaire Minute de mercredi, “Législatives 2012 : défaite politique de la droite parlementaire, victoire idéologique de la droite nationale”, l’étude de la Fondation Polémia que vous proposait dès samedi Nouvelles de France, circule chez les membres du collectif et les conforte dans cette idée.
Un candidat Droite populaire à la présidence de l’UMP ?
“Nous représentons sans doute entre 30 et 40 % de l’UMP, nos thématiques sont en adéquation avec une grande partie des Français” souligne dans l’hebdomadaire Jacques Myard, député des Yvelines, qui souhaite, ainsi que Thierry Mariani, déposer une motion au congrès de l’UMP en novembre. C’était avant le camouflet de mardi matin. Au congrès de novembre, ils prévoyaient de soutenir Jean-François Copé, jugé meilleur garant d’une ligne droitière que François Fillon, proche des centristes. « Nous ne voulons pas briguer la présidence du parti”, soulignait Jacques Myard.
Mercredi, le discours a évolué : à la question “Votre collectif présentera-t-il un candidat à la primaire de l’UMP ?”, Philippe Meunier confie aux Nouvelles de France que “compte-tenu du contexte, tout est possible…” Et pour savoir “quel pourcentage de la base de l’UMP” la Droite populaire représente, le député du Rhône donne rendez-vous au congrès de novembre !
Pas certain que sans le soutien de ce collectif, Copé conserve ses chances face à Fillon pour prendre la présidence de cette machine présidentielle… Autant dire que les enchères devraient monter, la campagne interne se droitiser. Le moment où jamais de peser, pensent déjà certains activistes de droite qui, depuis quelques jours, adhèrent à l’UMP.
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