Z comme Zemmour. “Il y avait longtemps que le Maréchal Pétain n’avait eu les honneurs de la Une de L’Humanité. Pourtant, le journal communiste ne voulait pas évoquer ce temps lointain, au premier jour de l’Occupation, où il négociait tranquillement avec le régime de Vichy et les autorités allemandes et dénonçait les ploutocrates anglais qui osaient poursuivre la guerre” s’amuse jeudi matin sur RTL Éric Zemmour. “Il ne voulait pas non plus raconter l’histoire édifiante de ces innombrables communistes et socialistes qui furent aux premières loges du Régime de Vichy, aux côtés du Maréchal. Dommage, cela aurait instruit ses lecteurs. Non, bien sûr, c’était Nicolas Sarkozy qui subissait la comparaison infamante parce qu’il avait osé remettre en cause le pouvoir syndical et appelé ses partisans à manifester pour le 1er mai”.
Que le président-candidat se rassure, “c’est un classique du genre. Le Général De Gaulle aussi fut comparé à Pétain, Chirac, dans les années 70, traité de facho Chirac. Aujourd’hui, Chirac est donné en exemple par le journal Libération, pour mieux stigmatiser un Sarkozy encore coupable d’avoir rompu, selon le quotidien, le cordon sanitaire autour du Front national. Comme si les électeurs du FN avaient la peste…” “En quelques jours, quelques heures, le ton de la campagne a singulièrement monté”, note Éric Zemmour. Il faut dire que “Nicolas Sarkozy joue son va-tout sur la nation, les frontières, le travail – le vrai ou le faux, la famille – la vraie ou la fausse. Il lance contre la gauche la bataille qu’il n’a jamais menée en cinq ans. L’homme qui ne regrette pas d’avoir fait l’ouverture se rend compte, mais un peu tard, que la guerre politique est d’abord culturelle”. “Le président, qui se vantait d’avoir détruit le Front national, juge désormais anormal que les socialistes puissent traiter affectueusement l’extrême-gauche tandis que la droite est vouée aux gémonies si elle n’insulte pas l’extrême-droite. Sarkozy semble découvrir ingénument cette vieille exception française…”
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