Un grand moment d’unité nationale, paraît-il, que ce dimanche 11 janvier ou des foules de Français, très majoritairement blancs de peau, ont manifesté en brandissant des pancartes « Je suis Charlie ». « Je suis Charlie », c’est-à-dire je suis pour le droit de blasphémer et profaner sous prétexte de critiquer et moquer les religions monothéistes. Dans l’hypothèse improbable ou un chrétien excédé aurait causé un massacre au siège des Femen, ils auraient défilé avec des pancartes « Je suis Femen ». Si représenter le prophète des musulmans est inacceptable dans l’islam, je peux imaginer que les dessins de Charlie Hebdo, extrêmement agressifs et blasphématoires y compris pour les chrétiens, ont pour les musulmans le même impact que, pour les catholiques, les profanations d’églises par les gouines christianophobes hystériques du mouvement Femen que le gouvernement socialiste a fait venir en France, qu’il subventionne par le biais d’un local loué à bon prix par la mairie de Paris, à qui il a donné l’asile politique (alors qu’elles étaient poursuivies en Ukraine pour un délit de droit commun : la destruction d’une croix à la mémoire des victimes du stalinisme) puis des passeports français et dont il a fait la nouvelle Marianne des timbres postes. Et aussi que les juges alignés sur l’idéologie du régime socialiste protègent en les relaxant après leurs profanations et en condamnant les services d’ordre des églises qui les ont expulsées de force, trop brutalement paraît-il.
C’était la France Charlie-Femen qui défilait dimanche, sans doute moins nombreuse que ne l’affirment les grands médias de propagande (voir l’émission I-Média de TV Libertés à ce propos) mais nombreuse tout de même. Les islamistes ont donc marqué une grande victoire car ils ont réussi à montrer aux Français musulmans que la France « de souche » c’est la France Charlie Hebdo. Pas étonnant, donc, que de nombreux jeunes de religion ou simplement de culture musulmane aient refusé d’observer la minute de silence obligatoire dans les écoles. Je n’aurais pas personnellement observé de minute de silence pour les Femen assassinées même si j’estime que les meurtriers mériteraient au minimum la prison à vie. Que l’on pende les islamistes, qu’on les guillotine ou même qu’on les empale devant les mosquées qu’ils fréquentent, pour donner l’exemple aux autres candidats à une interprétation radicale de l’islam sur le territoire français, mais ne demandons pas aux musulmans d’être Charlie, d’être ceux qui profanent leur religion. Car Charlie Hebdo ne se contentait pas de représenter Mahomet, il le représentait parfois, de même que Jésus et la Sainte Trinité, de manière abjecte. On a versé beaucoup de larmes dans les médias français sur les morts de Charlie Hebdo. En versera-t-on sur les chrétiens assassinés et sur les missions saccagées au Niger après la sortie du fameux exemplaire de Charlie Hebdo tiré à 7 millions d’exemplaires ? Un tirage hors du commun qui marque une nouvelle victoire des islamistes puisqu’il montre aux musulmans du monde entier à quel point l’Occident se complaît dans le blasphème contre leur religion. Les Français étaient en masse dans la rue, accompagnés de moult dirigeants européens et mondiaux, y compris de pays musulmans, pour dire qu’ils étaient Charlie Hebdo, et le nouveau numéro de ce torchon d’extrême-gauche, avec une représentation du prophète des musulmans en couverture, se vend comme des petits pains.
Une France ferme, forte de ses convictions, paraît-il, en tête du combat pour la défense de la liberté d’expression. Pourtant quand des Français veulent, à l’image des manifestations Pegida en Allemagne, demander qu’on stoppe l’immigration et qu’on jette les islamistes (pas tous les musulmans, uniquement les islamistes !) hors de France, leur manifestation est interdite. La liberté d’expression est donc plus limitée en France qu’en Allemagne où dirigeants et grands médias critiquent violemment le mouvement populaire contre l’islamisation et contre l’islam radical, mais où ces manifestations étaient autorisées… jusqu’à celle prévue pour aujourd’hui à Dresde que les organisateurs ont choisi d’annuler en raison de menaces très concrètes d’attentats islamistes contre les Allemands qui défilent et contre les organisateurs.
Une France impitoyable qui met en prison Dieudonné pour un tweet et où un homme est condamné à de la prison ferme pour s’être solidarisé en état d’ivresse avec les terroristes islamistes, mais où Amedi Coulibaly avait été relâché de prison en mai 2014 après avoir été condamné un an plus tôt à 5 ans de détention pour avoir participé à une tentative d’évasion d’un autre islamiste !
Une France qui se dit en guerre contre le terrorisme, mais qui laisse les frères Kouachi partir se former au jihad au Yemen en 2011 alors que l’un des deux frères est en théorie sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national ! Si Hollande, Valls, Taubira et Sarkozy avait encore un peu d’honneur, ils auraient dû se faire hara kiri plutôt que d’entonner la Marseillaise !
Une France où la liberté d’expression est en réalité encadrée et confondue avec le droit au blasphème et à la profanation. D’autres démocraties où l’on peut s’exprimer beaucoup plus librement qu’en France et où les médias sont nettement plus diversifiés, interdisent pourtant de porter publiquement offense aux objets et lieux de culte religieux. En France, il est permis de traîner Jésus et Mahomet dans la boue mais il est interdit de se moquer des homosexuels ou de comparer un leader politique à un singe si ce leader est de peau noire. Quelle meilleure illustration de cette drôle de liberté d’expression que les condamnations contre l’hebdomadaire Minute pour sa Une sur le « mariage » gay (« Maintenant ils vont pouvoir s’enfiler… la bague au doigt ») et sur l’instrumentalisation du racisme par Christiane Taubira (« Taubira retrouve la banane ») ? Une Christiane Taubira qui nous dit aujourd’hui qu’en France on a le droit de tout dessiner alors qu’elle avait fait attaquer le dessinateur David Miège par le parquet pour un dessin la concernant.
Une France unie contre le racisme et l’antisémitisme mais que la population juive, la plus ancienne population juive d’Europe, partie intégrante de la nation française depuis des siècles, fuit faute de se sentir protégée contre l’antisémitisme violent de trop nombreux musulmans : 7000 partis en 2014 contre moitié moins en 2013, qui était déjà une année record. Combien seront-ils cette année ? On parlait de 10 000 avant l’attaque du musulman radical Coulibaly contre l’épicerie casher de la Porte de Vincennes. Une France où l’on entendait en juillet retentir des cris « Mort aux juifs » et où des synagogues étaient attaquées en marge des manifestations de soutien aux Palestiniens qui unissaient musulmans modérés, musulmans radicaux et représentants de l’extrême-gauche française (NPA, Verts, communistes…).
Quand on voit l’intensification des attaques du pouvoir contre la liberté d’expression et la priorité donnée à l’exclusion du FN de cette nouvelle unité nationale de propagande, censée rassembler les Français autour d’un président et d’un gouvernement désavoués, on est en droit de se poser certaines questions sur les attaques sanglantes du début de l’année. Si Coulibaly avait été relâché au bout d’un an au lieu de cinq, si la protection policière de Charlie Hebdo avait été allégée, si l’on avait laissé partir les frères Kouachi dans un camp d’entraînement au Yemen malgré le contrôle judiciaire et si l’on avait interrompu leur surveillance en 2014 alors que l’on était au courant de leurs activités islamistes passées, n’était-ce pas justement pour qu’ils puissent réaliser leur projet criminel et pouvoir sauver cette gauche « qui peut mourir », selon les dires de Manuel Valls lui-même ?
Est-ce être partisan de la théorie du complot que de se poser la question ? Pourtant la gauche a déjà montré, avec ses interprétations de très mauvaise foi du sens des propos de Sarkozy sur le nettoyage des cités au Karcher et sur la possibilité de retirer la nationalité française aux auteurs de crimes graves qui ne sont pas nés Français, qu’elle était prête à mettre le feu à la France pour conquérir le pouvoir et le préserver. Cette gauche qui n’a de cesse de dresser les Français les uns contre les autres n’a-t-elle pas dit et redit qu’elle ferait tout pour « barrer la route au Front national » ? Après tout, la même question avait été posée par les médias pour la Russie, quand, lors de la prise d’otage dans une école maternelle à Beslan en 2004, il s’était avéré qu’un des preneurs d’otages aurait dû être en prison (comme Coulibaly) et que l’assaut avait été lancé alors que l’unité d’élite prévue pour cet assaut était partie s’exercer ailleurs (ce que l’on peut comparer à la décision d’alléger le dispositif de protection policière de Charlie Hebdo). On avait alors suggéré que le pouvoir russe avait voulu qu’il y ait un maximum de victimes parmi les enfants afin d’unir le peuple russe autour de Poutine et pour justifier des mesures liberticides. Si cette question a été posée pour la Russie, on est en droit de la poser pour la France.
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