Tribune libre de François-Xavier Peron*
Chiffre d’affaire net (1) du Théâtre du Rond-Point : 5 205 000 € (Production vendue)
Subventions : 4 021 000 €
La fréquentation de ce théâtre privé ne se fait donc presque (à près de 80 %) que par des subventions publiques et de quelques mécènes qui peuvent être aussi des établissements publics ! La seule mairie de Paris verse plus d’un million d’euros à M. Ribes, gérant ET propriétaire à hauteur de 42% du capital social du théâtre du Rond Point (le reste du capital est détenu par M. Gérard Garouste, 28%, et M. Edy Saiovici, 30%).
La masse salariale est de 4 567 000 € pour un effectif moyen de 69 salariés (salaires : 3 022 127 + charges : 1 545 154) : il serait intéressant de connaître le salaire du très culturel et désintéressé propriétaire-gérant Jean-Michel RIBES… En effet, à la rubrique « Rémunération de la Gérance », les administrateurs sont simplement et pudiquement appelés à « bien vouloir statuer sur la rémunération de la gérance » (sic) : circulez, il n’y a rien à voir. Quelle délicatesse, quelle belle pudeur : nous sentons là un profond sens artistique totalement immatériel…
L’année 2010 a comptabilisé 210 993 spectateurs pour une recette (mises à disposition des salles comprises) de 5 205 000 € , soit une place moyenne de 24.67 €. Elle devrait être de 44 € sans les subventions publiques et celles des « Mécènes ».
Il y a eu 820 représentations pour un total de 210 993 spectateurs. Soit une ridicule moyenne de 257 par séance, y compris les très nombreux « invités » qui ne payent jamais !
Voilà un bref résumé sonnant et trébuchant de l’exercice culturel du théâtre du Rond Point du provocateur Jean-Michel Ribes rappelé à la réalité des faits.
*François-Xavier Peron est porte-parole de l’Institut Civitas.
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