Le Zemmour du mardi. “Les querelles de chiffres sont devenues la plaie du débat politique. On s’étripe sur des statistiques, leur sincérité, leur fiabilité, pour mieux occulter les réalités. Depuis l’arrivée de Valls à Matignon, les communiquants sont au pouvoir. Alors, stratégie de diversion en tout genre : retour des djihadistes en Syrie, expulsion d’un imam intégriste ou encore ministre de l’Intérieur sur les routes pour les grands ponts du mois de mai. Les explications sont toutes prêtes : la gauche dénonce la crise économique et la hausse des inégalités alors que la délinquance a baissé aux États-Unis ou en Angleterre depuis la crise de 2008. La droite, elle, accuse le laxisme de la gauche et de Christiane Taubira alors même que la réforme de notre ministre de la Justice n’a même pas été présentée à l’Assemblée nationale et que le mal est bien plus profond, bien plus terrible. Il doit donc être tu, il en va de la légitimité de notre État qui repose sur sa capacité à protéger les citoyens. Alors, il fait illusion, il fait semblant, notre cher État, avec ses effectifs de police qu’il balade ici ou là, dans les zones de sécurité renforcée, avec ses lois, plus ou moins répressives, avec ses condamnations de justice, plus ou moins sévères, avec sa vidéo-surveillance, avec ses messages de prévention ‘Ne tentez pas les pickpockets’, ‘Achetez un coffre-fort’, ‘Ne portez pas vos bijoux’…
“Les Normands, les Huns, les Arabes des grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent.”
En vérité, le renoncement de notre État, de sa mission régalienne, est profond, inaltérable. Si on avait le même taux d’incarcération par habitant que la Grande-Bretagne, on comptabiliserait 100 000 prisonniers. Si on atteignait le taux américain, on atteindrait 400 000, quand nos pleureuses professionnelles trouvent déjà excessifs nos 60 000 emprisonnés. Mais l’enfermement n’est qu’un palliatif, un moyen d’écarter provisoirement le danger, de reculer pour mieux sauter. Tout se passe comme si nos pays, en paix depuis 50 ans, avaient réintroduits la guerre à l’intérieur de nos contrées. Tout se passe comme si les sociétés libérales et multiculturelles modernes forgeaient une violence endémique, imitée des grands modèles américains ou brésiliens : seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse et protégées par des barrières naturelles, si elles n’ignorent nullement les trafics de mafias, échappent à la violence de la rue. Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières par les traités européens, renoue dans les villes mais aussi dans les campagnes avec les grandes razzias, pillages d’autrefois : les Normands, les Huns, les Arabes des grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent. Et une population française sidérée et prostrée crie sa fureur, mais celle-ci se perd dans le vide intersidéral des statistiques.”
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