Au fou. Ligne Azur, c’est un service “anonyme” et “confidentiel”, cité par Vincent Peillon dans sa lettre du 4 janvier aux recteurs, dont l’objectif est – entre autres – de vous réconcilier avec votre “omnisexualité” ou de vous aider à savoir si vous êtes “intersexuel” ou “cisgenre” ou les deux, qui sait.
Et oui, même à Têtu et à Yagg, ils sont ringards. Qu’on se le dise, LGBT (lesbienne, gay, bi, transexuel), c’est has been. LGBTI (“i” pour “intersexué”) aussi. Je ne parle pas de LGBTIQ (“q” pour “queer” ou “en questionnement”). Ni de LGBTX (“anyone else”), de LGBTA (“a” pour “allié” ou “asexuel”), de LGBTP (“p” pour “pansexuel” ou “polyamoureux”) ou d’allosexuels.
Non, avec Ligne Azur et grâce au porte-monnaie du contribuable français, on est vraiment tous égaux, c’est-à-dire tous membres d’une minorité. Moi qui croyait naïvement être “normal” (très mode, moins norme, pas morne je vous rassure…) donc membre émérite de la majorité, je découvre que je suis en fait un cisgenre hétérosexuel. Comme dirait le Professeur Shadoko, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! Cisgenre parce que pas transexuel, hétérosexuel parce que pas homosexuel.
Tiens, “Le petit dico Ligne Azur” donne aussi la définition de “pédophilie”. On est curieux alors on regarde. Et là, on ne rit plus. Laconique, Ligne Azur définit cette déviance criminelle comme l’“attirance sexuelle pour les enfants, quelle que soit l’orientation sexuelle de la personne”. Euh… C’est tout ? Ils ne pourraient pas préciser qu’en France, c’est interdit, tout du moins pour l’instant (outre-Manche, le débat vient d’être relancé. En Allemagne, on préfère réfléchir à la zoophilie. À chacun son orientation…) ? Non, le plus important est manifestement d’indiquer que les pédophiles ne sont pas que des homosexuels. À chacun ses priorités.
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