par Éric Martin*
Vendredi, Aurélie Filippetti a lancé un groupe de travail sur la question des aides à la presse (1,2 milliard d’euros rien qu’en 2013). Il devrait rendre ses conclusions d’ici la fin du mois d’avril et proposer une réforme de leur répartition, a annoncé la ministre de la Culture et de la Communication. Et les perfusions en tout genre ne sont pas prêtes de cesser puisque vendredi soir, sous la pression de l’État français, Google a accepté de verser 60 millions d’euros à nos confrères via un fonds d’aide à la presse d’information politique et générale. Ils tirent une bonne part de leur audience donc/et de leurs revenus publicitaires du célèbre moteur de recherche et il faut maintenant que ces incompétents, incapables de s’adapter aux mutations de notre temps mais toujours autant donneurs de leçons, lui soutirent de quoi survivre.
Gavés d’aides publiques et de subventions privées, nos confrères ne sont de facto plus indépendants. C’est ainsi qu’une presse de gauche continue à inonder les Français d’une propagande pour laquelle ils ne sont plus prêts à payer tandis que quelques acteurs de droite en bénéficient aussi, rendant moins nécessaire leur modernisation et/ou le besoin de coller aux évolutions du lectorat. Nouvelles de France ne touche pas un centime d’argent public, il s’agit de notre point de vue d’une question d’éthique et de cohérence par rapport à nos convictions libérales-conservatrices. De plus, nous avons la possibilité de quitter le territoire national du jour au lendemain en cas de persécutions par le pouvoir socialiste, dont nous combattons les mesures. En d’autres termes, Nouvelles de France s’est, dès le début, donné les moyens de ne pas se laisser intimider. Bref, nous sommes indépendants, plus que ses confrères (Rue89, Mediapart, Slate.fr…) et plus que la presse écrite, forcée de composer en raison d’une implantation géographique compliquée à changer.
En nous basant sur les 249 000 euros de subventions publiques reçues par Rue89 en 2010, c’est au moins 45 000 euros que nous nous engageons devant vous, chers lecteurs, à refuser chaque année. L’indépendance a un prix et nous préférons mourir libres que survivre dépendants de l’argent des contribuables, grâce à des aides qui pourraient s’arrêter si nous tapons trop fort sur Hollande et Cie. Nos lecteurs doivent savoir que notre sort est entre leurs mains, et c’est tout. Vous n’aimez pas notre travail ? Ne nous consultez plus (nos revenus publicitaires baisseront), n’achetez pas le mensuel et ne vous abonnez pas. Vous appréciez notre tâche ? Vous savez maintenant comment nous aider à nous développer…
*Éric Martin est le rédacteur en chef des Nouvelles de France.
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