Parmi les membres du gouvernement nommés le 17/05/2017 par Emmanuel Macron, celui qui occupe la fonction de ministre de l’Intérieur est loin d’être anodin à une période où la France est confrontée à de graves problèmes de sécurité, à la fois sur le plan du terrorisme islamique et des violences urbaines qui ont atteint leur paroxysme.
Bien qu’investi en politique depuis des décennies, peu de Français connaissent Gérard Collomb, le nouveau responsable de leur sécurité, à l’exception des Lyonnais qui l’ont élu à la tête de leur ville, à la suite de Raymond Barre, puis de la Métropole dont il est le principal artisan.
Socialiste de la première heure, Gérard Collomb est d’abord et avant tout un homme de réseaux. Souvent critiqué pour sa gestion autoritaire des dossiers, l’homme a toutefois su se construire un bastion imprenable dans la capitale des Gaules, plaçant aux postes clés des personnes qui lui sont redevables, flattant les communautés dont il a su s’attirer le soutien grâce à de généreuses subventions. La dernière en date a suscité une levée de bouclier : elle concernait l’octroi d’une somme de deux millions d’euros à l’institut de la civilisation musulmane, laquelle a été adoptée en 2016. (Lire l’article)
Membre du Grand Orient de France, il a régulièrement influé sur la nomination des personnalités en charge de la sécurité : préfets, directeurs départementaux de la sécurité publique, procureurs de la république. Ainsi, il a pu peser régulièrement sur le domaine régalien de la sécurité, et n’est pas étranger aux instructions données aux fonctionnaires de police de « lever le pied » dans certains quartiers afin d’acheter la paix sociale, au détriment du principe élémentaire d’égalité de tous devant la Loi.
Désormais en charge de la politique sécuritaire voulue par Emmanuel Macron et consistant à ressusciter la police de proximité mise en place à l’époque de Lionel Jospin sous l’appellation de « police de sécurité quotidienne », Gérard Collomb est donc celui par qui les choix relatifs à la sécurité des Français prendront corps.
Il aura pour cela à ses côtés les mêmes qui ont conduit la France à la situation désastreuse où elle se trouve, c’est à dire ceux qui ont été placés à la suite de la plus grande chasse aux sorcières jamais organisée en France, au lendemain de l’élection de François Hollande. (Pour mémoire près de 30% des préfets avaient été remplacés, même tarif pour les hauts fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur).
Dans la ligne de mire de Gérard Collomb figurent les groupes Identitaires dont il aura tenté en vain d’obtenir l’interdiction tout au long de son mandat à Lyon. Il est fort probable qu’il aura désormais toute latitude pour museler ces militants, et nous devons l’anticiper pour exercer la plus grande vigilance.
Vous l’aurez compris, la situation est très inquiétante, tant sur le plan de la sécurité publique que de nos libertés individuelles, et nous devons nous attendre à un renforcement de la répression des courants de pensée hostiles à la ligne d’Emmanuel Macron, répression déjà fort engagée à l’ère socialiste de François Hollande.
Riposte Laïque