Alors que 68% des Français (et 77% des moins de 35 ans !) se déclarent opposés à la suppression des panneaux indiquant la présence de radars selon un sondage Ifop, qu’une pétition lancée par l’hebdomadaire Auto Plus a déjà recueilli près de 17 000 signatures, que 73 députés UMP ont signé lundi une lettre adressée au Premier ministre François Fillon l’alertant de “l’exaspération” de leurs électeurs, le gouvernement s’est résolu mardi à suspendre leur démontage. 36 panneaux ont déjà été retirés. Les autres devraient quand même être supprimés après “concertation locale” (Claude Guéant) mais remplacés par des radars “pédagogiques”. “Il y aura donc toujours un radar pédagogique avant un radar fixe” a expliqué le ministre de l’Intérieur. Sans oublier les “radars pédagogiques qui ne seront pas suivis de radars fixes”. La création d’une mission d’information sur “les causes des accidents” de la route a aussi été décidée mardi. Des mesures qui sonnent comme un camouflet pour François Fillon, intransigeant depuis le début de la polémique. Le Président de la République n’avait pas l’air enchanté non plus de cette reculade forcée : il a annulé à la dernière minute mardi sa rencontre avec les élus du Collectif parlementaire de la Droite populaire qui avaient menacé le gouvernement de mesures de rétorsion politique… Ambiance !