L’écrivain Mouloud Akkouche en est persuadé : “le racisme anti-blancs existe”.
Depuis sa rentrée, la fille d’une amie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se fait traiter de « sale Française » dans un lycée de sa ville. Du fait de l’évitement scolaire (bobos, cadres et classe moyenne), les collèges et lycées de cette ville sont fréquentés en majorité par des Noirs et Maghrébins.
écrit-il sur Rue89, un bimédia fondé par des anciens de Libé. Les temps changent… Akkouche prend soin de préciser qu’il faut “combattre l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne” grâce à (ou à cause de, question de points de vue !) qui Houria Bouteldja comparaîtra le 12 octobre devant le Tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir traité les Français de souche de “souchiens”. Il compare la sortie de la demoiselle, qu’il soupçonne d’être antisémite, à celles de Jean-Marie Le Pen (“Durafour crématoire” ou l’affaire du “point de détail de l’Histoire” ) ou Jacques Chirac (pour “le bruit et les odeurs”). Bref, il voit du racisme partout (ce n’est pas nouveau), y compris chez Bouteldja (ça, ça l’est davantage). Et Mouloud Akkouche ne comprend pas la pétition de soutien lancée par Politis ni qu’Alain Badiou ou Etienne Balibar aient pu la signer :
Il serait intéressant aussi de savoir où vivent la plupart des pétitionnaires. Leurs enfants et petits-enfants n’ont pas dû effectuer leur scolarité dans les écoles publiques des quartiers dits « sensibles ». Bien sûr, chacun cherche le meilleur pour sa progéniture. Mais les citoyens démunis ne sont plus dupes des envolées solidaires de certains dirigeants de gauche et de leurs modes de vie au quotidien. Vis comme je te dis, pas comme je vis.
Mouloud Akkouche est un militant antiraciste mais il est cohérent. C’est suffisamment rare pour être noté et, dans une certaine mesure, apprécié.