C’est 20 Minutes qui le démontre :
Sandra Bibas est organisatrice de mariage, à l’initiative du premier Salon du mariage gay de juin dernier (un échec retentissant, ndlr). Il y a quelques mois, elle a fait visiter un château à un couple de futures mariées. « La visite se passe bien, jusqu’au moment de valider la réservation de la salle, raconte-t-elle. La châtelaine, tout sourire, explique que ‘‘quand même, ce serait bien que le marié dise son mot et vienne aussi visiter les lieux’’. Voyant qu’elle n’avait pas saisi, l’une des futures mariées dit: ‘‘c’est moi le marié’’. La propriétaire a changé de visage. Elle s’est emportée en disant ‘‘ah je ne fais pas ce genre de choses chez moi ! Je suis contre cette loi !’’. J’ai répondu qu’elle n’avait pas le droit d’avoir des propos homophobes et que j’étais prête à témoigner si le couple le souhaitait, mais les jeunes femmes ont préféré partir. »
« J’ai surtout rencontré le problème avec les locations de salles, précise Sandra Bibas. Pour les autres prestataires, comme les photographes, les fleuristes, tout ce qui touche à l’art et la création, les gens sont accueillants. »
D’autres témoignages anonymes de couples parvenus à SOS Homophobie avaient incité l’association à publier un communiqué sur le sujet en juin dernier, rappelant que « le refus de fournir un bien ou un service en raison de l’orientation sexuelle relève de la discrimination et constitue un délit pénal » avec une peine pouvant aller jusqu’à 45.000 euros d’amende et trois ans de prison.
(…) Olivier Legrand, également organisateur de mariage, veut au contraire «mettre les gens devant le fait accompli en leur disant au dernier moment ». « L’idée c’est d’imposer le truc, explique-t-il. C’est ça la pédagogie. »
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