Qui paye au lance-pierre son nègre prend le risque de le voir plagier autrui… Alain Minc devrait le savoir, lui qui a été condamné en 2001 pour “plagiat et contrefaçon” à verser 15 000 euros de dommages et intérêts à l’auteur d’un essai sur le philosophe néerlandais Spinoza (1).
Jeudi, l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, que nous n’aurons pas la malhonnêteté d’appeler “essayiste”, comparaît devant le tribunal de grande instance de Paris pour une biographie croisée du résistant Jean Moulin et du collaborateur René Bousquet (2) dans laquelle “il” (lol) reprend à son compte des citations de la biographie de René Bousquet signée Pascale Froment (3). N’ayant pas été citée, elle-ci a déposé une plainte…
Cité par Le Parisien, son avocat Me Alain Levy affirme que « sur les pages consacrées (par Alain Minc, ndlr) à René Bousquet, plus de la moitié sont tout simplement piquées à (sa) cliente ». Classe !
1. pour Spinoza, un roman juif, d’Alain Minc (Gallimard, 1999) très fortement inspiré de Spinoza, le masque de la sagesse, de Patrick Rödel (Climats, 1997).
2. L’homme aux deux visages. Jean Moulin, René Bousquet, itinéraires croisés, Alain Minc (Grasset, 2013).
3. René Bousquet, Pascale Froment (Stock, 1994).
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