Comme chaque année, la Heritage Foundation (site) et le Wall Street Journal (site) sortent l’Index of Economic Freedom, un classement des pays en matière de libertés économiques.
Hong-Kong arrive premier avec 89,7/100. Le pays est “un des centres économiques et financiers les plus compétitifs au monde” qui “a démontré une forte capacité de résistance durant la crise financière mondiale”. Mais, avertit Heritage, “l‘imprécision subsiste pour ce qui concerne les applications potentielles de la loi sur la concurrence votée en juillet 2010 ainsi que l’introduction d’un salaire minimum légal visant à réduire les inégalités. Celui pourrait devenir un frein à l’activité et à l’embauche, en particulier pour les petites entreprises.” Suit Singapour avec 87,2/100. L’Australie (82,5) arrive 3ème : “la réglementation très souple du marché du travail permet d’améliorer la situation de l’emploi et de faire croître la productivité (…). Licencier un employé en trop ne coûte rien. Le chômage reste nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE.” Un Top 3 similaire à 2010.
La Nouvelle-Zélande arrive bonne 4ème, suivie de près par la Suisse et le Canada. L’Irlande pointe à la 7ème place (elle était 5ème en 2010 et 3ème en 2008) : le premier pays de l’Union européenne perd des places car “ces dernières années, les dépenses totales du gouvernement (…) ont bondi à 42% du PIB. À 14,3% du PIB, le déficit de l’Irlande est le plus important de toute l’UE.” De plus, note Heritage, “la dette publique équivaut à près de 60 pour cent du PIB”. Le Danemark (78,6) lui emboîte le pas. Suivent… les Etats-Unis (77,8), seulement 9ème en 2011 (1 place en moins par rapport à 2010) : “ces dernières années, les dépenses totales du gouvernement (…) ont atteint 38,9% du PIB” avertit Heritage qui note une augmentation des dépenses totales “de plus de 1 000 milliards de dollars rien que pour 2009” soit “une hausse de plus de 20% par rapport à 2008”. Pour ne rien arranger, “la dette publique brute a dépassé 90% du PIB en 2010″… Bahreïn clôt le Top 10 d’Heritage et du Wall Street Journal.
A la 64ème place, juste derrière la Roumanie et la Bulgarie, on trouve la France. La faute à “des taux d’imposition relativement élevés”, comme les dépenses de l’Etat (52,8% du PIB) mais aussi à “la règlementation rigide du marché du travail” qui nuit à la “compétitivité des entreprises, aggrave le chômage et sape la stabilité sociale”. “Les entreprises d’État ou contrôlées par l’État dominent les secteurs des services postaux, de l’électricité et du rail” note Heritage. “Les entreprises semi–publiques dans lesquelles l’État détient des actions emploient près de 4% de la population active”.
Les 3 derniers pays du classement sont Cuba (177ème, 27,7/100), le Zimbabwe (178ème, 22,1/100) et, sans surprise, la Corée du Nord (179ème, 1/100).