Le Théâtre du Rond-Point à Paris a programmé du 8 au 17 décembre 2011 un spectacle intitulé « Golgota Picnic » mis en scène par Rodrigo Garcia. Ce dernier promet une approche « absolument impudique » des Ecritures, présentant le christianisme comme l’incarnation de « la terreur et de la barbarie ». « Normal”, dans ces conditions, “de violer des petits garçons » déclare-t-il, lui qui surnomme le Christ « el puto diablo » (“le putain de diable”) et le compare à un terroriste. Dans la pièce, sa plaie de crucifié est fourrée… aux billets de banque, et des hamburgers jonchent le sol en hommage à la multiplication des pains. Vous ne comprenez pas l’intérêt d’un tel spectacle ? « Mes pièces sont toujours mal reçues. Une bonne partie du public est bête… » prévient Rodrigo Garcia.
“Golgota Picnic est une nullité” réagit sur son blog le chrétien évangélique Paul Ohlott. L’Alliance générale pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF) de Bernard Antony a annoncé qu’elle chargeait Me Pierre-Marie Bonneau du Barreau de Toulouse et Me Jérôme Triomphe du Barreau de Paris d’engager des actions concertées dès la rentrée puisqu’il s’agit d’une coproduction franco-espagnole à laquelle ont collaboré le Théâtre Garonne de Toulouse et le Festival d’automne de Paris. L’Institut Civitas prépare une mobilisation musclée à la rentrée et a fait de la lutte contre la christianophobie le thème de sa “session d’été” (du 29 au 31 juillet). Enfin, il est à prévoir que des petits groupes déterminés interviennent pendant les représentations une fois les recours légaux épuisés.
C’est dans le cadre du “Festival d’automne” que ce spectacle se voit programmé. Un événement présidé par l’acteur Pierre Richard et aux nombreux partenaires institutionnels (le Ministère de la Culture, le Ministère des Affaires étrangères et européennes, le Conseil Régional d’Île-de-France, la Mairie de Paris, Air France, etc.). Toléreraient-ils, eux et les mécènes de l’événement (Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, la société anonyme Baron Philippe de Rothschild, EDF, le Crédit Coopératif, Arte, etc.) un spectacle antisémite ou islamophobe comme ils semblent tolérer une pièce christianophobe ?
Mais ce n’est pas tout ! La pièce “Sul concetto di volto nel figlio di Dio” (“Sur le concept du visage du fils de Dieu”) de Romeo Castellucci actuellement donné à Avignon doit l’être au Théâtre de la Ville (Paris), du 20 au 30 octobre, et au Centquatre (Rennes) du 2 au 4 novembre. Cet “opéra-théâtre” place au centre de la scène une reproduction géante du tableau d’Antonello de Messine (XVe siècle) Salvator Mundi. “La succession de tableaux fascinants montre tour à tour un vieillard nu se torchant les fesses, des enfants caillassants le visage du Christ (avec des grenades factices pour faire plus vrai)… puis vient le moment le plus “génialement décadent” (et donc contemporain ®) : le visage innocent de (Jésus Christ) est attaqué de l’intérieur. Il est d’abord trituré, déformé comme par des mains et des pieds qui pousseraient la fine peau de surface. Puis on dirait qu’un grand couteau l’entaille, et de grandes coulures brun-rouge, évoquant plus les matières fécales de la scène précédente que le sang, se répandent sur lui, avant qu’un voile noir ne recouvre le portrait du fils de Dieu…” raconte Alain Escada, dans un communiqué de l’Institut Civitas. Le mot de la fin : “You are not my shepherd” (“Tu n’es pas mon berger”)…
> Nouvelles de France lance un mensuel papier à la rentrée : abonnez-vous !
4 Comments
Comments are closed.